BRAZZAVILLE, 02 AVRIL (ACI) – Le Bureau exécutif de l’Union pour un mouvement populaire (Ump) a appelé, le 29 avril à Brazzaville, le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation au ressaisissement.
Le Bureau exécutif de l’Ump a fait cet appel lors de sa déclaration, suite à la réunion du ministre de l’intérieur, M. Raymond Zéphirin Mboulou, et les partis du centre tenue le 26 avril dernier dans la capitale.
Au cours de cette réunion, le ministre de l’intérieur a rappelé les représentants de ces partis la vacance du poste de 3ème vice-président de la Commission nationale électorale indépendante (Cnei) depuis 2016. Il leur a demandé de lui faire parvenir, dans un délai d’une semaine, une proposition de trois noms pour briguer ce poste. A défaut de cela, il procédera par une nomination d’un agent de son ministère.
A deux ans de la présidentielle, l’Ump a estimé, dans sa déclaration, que le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a besoin du rassemblement, de la cohésion et de l’efficacité. Il serait dans l’intérêt de tous de procéder à cette nomination sans état d’âme, poursuit ladite déclaration.
Le Bureau exécutif informe l’opinion nationale que cette énième réunion sur la désignation du 3ème vice-président de la Cnei, poste revenant de droit à l’Ump en sa qualité de plus grand parti du Centre en termes d’élus, ceci après un partage consensuel des postes réservés au Centre à la commission électorale, est une décision incompréhensive.
En effet, en 2016 les partis du centre avaient procédé à un partage de postes existants à la Cnei et les propositions consensuelles avaient été déposées auprès du ministère de l’intérieur. A cette occasion, un décret avait été signé, a-t-on rappelé.
Avec deux députés et des conseillers élus dans près de neuf départements différents, l’Ump se doit de bénéficier, par parallélisme de forme, de la même considération que le Pct pour la majorité ou l’Upads pour l’opposition.
Selon cette déclaration, tenter la manœuvre de placer l’Ump au pied d’égalités avec des partis qui n’ont pour existence qu’une reconnaissance attribuée pour des missions que tout le monde constate, est une manœuvre cousue de fil blanc.
«Toute tentative de manœuvre tendant à niveler l’Ump par un alignement mécanique relève de l’absurdité. Il est important de rappeler que la légitimité, la notoriété, la représentativité est au prix d’énormes sacrifices», a indiqué la déclaration.
Depuis la nomination au gouvernement de M. Digne Elvis Tsalissan Okombi, les partis du centre sont confrontés depuis trois ans à un refus systématique et catégorique du ministère de l’intérieur de procéder au remplacement d’un délégué de l’Ump au poste de 3èmevice-président, cela malgré une proposition consensuelle déposée le 27 juin 2016.
La déclaration de l’Ump a été lue par son vice-président, chef de département communication, M. Fred Romaric Loemba. (ACI)
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