BRAZZAVILLE, 15 JAN (ACI) – L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a appelé, le 13 janvier à Brazzaville, à un dialogue devant aboutir à la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale, chargé principalement de préparer, dans la cohésion et la paix, l’élection présidentielle de 2021 et d’exécuter avec ardeur le programme avec le Fonds monétaire international (Fmi).
Cet appel au dialogue et à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale a été lancé lors de la présentation des vœux à la presse nationale et internationale. A cette occasion, M. Tsaty Mabiala a estimé que l’actuel gouvernement ne saurait réunir les conditions consensuelles pour l’organisation, de façon transparente et crédible, de l’élection présidentielle en 2021.
«Les conditions résulteront du consensus seront un gage de stabilité. Plus de deux ans, jour pour jour, le gouvernement n’a pas entrepris le moindre acte préélectoral consécutif aux opérations d’envergure, alors que la prochaine élection présidentielle est prévue au premier trimestre de 2021. Ainsi dit, le gouvernement ne convainc et ne rassure pas de sa capacité réelle à mieux organiser cette échéance majeure aux dates constitutionnelles», a-t-il soutenu.
Pour lui, le compromis politique ne constitue en rien une violation de la constitution, dans la mesure où les cas de force majeure font dérogation à la règle établie. Pour s’en convaincre, il a relevé que les déflagrations meurtrières du 4 mars 2012 n’avaient pas permis la tenue des élections législatives dans certaines circonscriptions de Brazzaville.
Les députés sortants, a-t-il notifié, avaient bénéficié d’une prorogation de leur mandat jusqu’à l’organisation des législatives partielles qui ne se sont jamais tenues. De même, a-t-il poursuivi, les événements du 4 avril 2016 ont rendu impossible la tenue des législatives de 2017 dans le département du Pool. Ce département s’est vu représenter par des députés d’exception qui siègent légalement à l’Assemblée nationale, a-t-il affirmé.
Pour lui, il s’agira simplement d’activer tous les mécanismes constitutionnels et légaux qui devraient constater le cas de force majeure, tel que le cas du report par deux fois des élections législatives et municipales au Cameroun en 2018 et 2019 à cause de la crise politique dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
A son avis, le compromis politique recherché ne trouve pas sa justification dans la satisfaction d’un quelconque besoin au profit des acteurs politiques. Il s’agit par contre de rechercher une meilleure voie qui préserve le pays des violences inutiles. La classe politique, a dit M. Tsaty Mabiala, devrait en tenir compte, «plutôt que d’opter pour les raccourcis habituels de la manipulation de l’opinion, de l’intrigue et des contre-vérités».
Par conséquent, il a dit avoir une intime conviction que les propositions contenues dans son message du 26 décembre 2019 sont peut-être la bonne solution, afin de mettre tout le monde d’accord.
A cet effet, il a rappelé les cinq propositions qui sont la prorogation de deux ans du mandat de Président de la République qui jouirait de toutes ses prérogatives constitutionnelles, avec l’interdiction pour lui de se présenter à la prochaine élection présidentielle, le retour au pays, suscité ou volontaire, de tous les exilés politiques et des autres congolais de la diaspora qui le désirent, afin de participer librement à la vie politique nationale.
Tsaty Mabiala a également évoqué l’adoption d’un pacte républicain, seul moyen d’élever la conscience nationale et patriotique dans le pays et l’organisation groupée de toutes les élections en 2023, au terme de la transition qu’il a proposée. (ACI)
BOTE Blanchard