BRAZZAVILLE, 03 JUIN (ACI) – Le bureau politique de l’Union des forces démocratiques (Ufd) a tenu, le 1er juin à Brazzaville, 4ème session extraordinaire, en vue de restructurer le parti sur l’ensemble du territoire national, d’intégrer un autre groupe politique ou un ensemble de partis politiques et de voir dans quelles conditions l’Ufd peut exister en toute autonomie en s’arrimant à la rigueur de la loi.
«Le bureau politique a choisi de se réunir en session extraordinaire pour se mettre au chevet du parti. Cette session opte pour une réflexion utile et de taille sur des questions cruciales pour le devenir du parti, celui de ses cadres et militants », a dit le président de l’Ufd, M. José Rodrigue Ngouonimba, à l’ouverture des travaux.
«La politique est à la fois une chose précieuse et complexe. Elle est contraignante et omniprésente. De ce fait, il n’y a pas de politique sans action, telle est la règle générale. Celui qui veut agir doit le faire à l’intérieur d’un système politique, avec des images et des risques convenables en usant des instruments d’analyse et de prévision, tel est le sens à conférer aux assises de ce jour », a-t-il précisé.
Pour sa part, le porte-parole de l’Ufd, M. Albert Ngouloubi, a fait la synthèse des travaux qui se sont déroulés au cours de ces assises.
Le bureau politique s’est prononcé sur un document présenté par la direction politique nationale qui devrait lire et interpréter dans tous les contours la loi 20/ 2017 du 12 mai 2017 relative aux partis politiques, en ce qui concerne leur existence, leur création et les modalités de leur financement. Le bureau politique a donc anticipé sur les évènements parce qu’il s’est rendu compte que cette loi est tellement contraignante, difficile à appliquer au moment où le gouvernement se mettra dans la position de la faire appliquer intégralement, a-t-il expliqué.
Selon lui, trois propositions ont fait l’objet de discussions au niveau du bureau politique. Il s’agissait notamment de voir dans quelles conditions le parti peut continuer à exister en toute autonomie en s’arrimant à la rigueur de la loi, ce qui signifie que le parti doit avoir un siège dans les départements du pays. Ensuite, le bureau politique a envisagé deux scénarios, c’est-à-dire une intégration dans un autre parti politique qui aurait plus d’encrage que les autres formations politiques.
Pour ce qui est de la troisième possibilité, le bureau politique à envisagé l’affiliation avec d’autres partis politiques qui auraient la même idéologie que l’Ufd, a poursuivi M. Ngouloubi.
Une commission a été mise en place par le bureau politique dudit parti. Celle-ci à la mission de réfléchir sur ces questions, de sorte que le parti ne soit pas surpris par l’application de la loi 2017 relative à l’existence, l’organisation et le financement des partis politiques, a-t-il fait savoir à l’issue de cette 4ème session extraordinaire. (ACI/Audrey Sounguika)