BRAZZAVILLE, 07 OCT (ACI) – Les cours du baril de pétrole devraient augmenter pour atteindre 46 dollars en 2021 pour le Brent, contre 36,20 dollars d’ici fin 2020, a estimé le gouvernement dans le compte rendu du Conseil des ministres du 5 octobre, tenu par visioconférence.
«Le marché pétrolier reste déprimé par les perspectives de la demande en or noir. Les perspectives de redressement des prix du pétrole sont très incertaines. Sur la base des contrats à terme du pétrole, une reprise lente et partielle est prévue, avec un léger redressement d’ici fin de 2020», indique ledit document.
Selon le Fonds monétaire international (Fmi), la demande mondiale de pétrole devrait fortement baisser cette année, en raison de la paralysie économique planétaire causée par la pandémie de la Covid-19. Cette chute pétrolière ramènerait la consommation mondiale à son niveau de 2012, souligne le compte rendu.
Sur le plan national, un double choc macroéconomique et budgétaire est observé, à savoir une forte perte de recettes due à l’effondrement des cours mondiaux du pétrole, une incidence économique négative sur l’activité intérieure non pétrolière, et une aggravation des tensions sur les dépenses à la suite des mesures prises par le gouvernement pour faire face aux effets de la Covid-19.
En effet, le projet de loi de finances pour l’année 2021 se fonde sur les agrégats macroéconomiques relatifs au secteur pétrolier. Il s’agit de la production pétrolière nationale arrêté à 125,7 millions de barils, le prix de baril du Brent à 46 dollars, une décote appliquée au pétrole congolais à 1 dollar, le prix du brut congolais à 45 dollars, le taux de change à 1 dollar, soit 550 Fcfa et le taux de partage à 27,2%, indique le document.
Par ailleurs, les grandes lignes de l’orientation budgétaire pour 2021 seront fondées sur la poursuite du rétablissement de l’équilibre macroéconomique, plus particulièrement des finances publiques. Il s’agira de poursuivre une politique budgétaire prudente qui vise la réduction du déficit du solde primaire hors pétrole, poursuit le compte rendu.
Ainsi, l’accent sera mis en premier sur la mobilisation des recettes internes hors pétrole, la rationalisation des dépenses budgétaires, la poursuite des négociations avec les créanciers commerciaux et sur le ciblage amélioré des subventions, en vue de la restructuration de la dette publique.
Ces grandes orientations permettront de préserver la viabilité et la stabilisation budgétaires à moyen terme pour la restauration de l’équilibre budgétaire. (ACI)
Vues : 5