BRAZZAVILLE, 16 JUIL (ACI) – Le directeur des régulations des postes à l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), M. Arnault Dicka, a rappelé, le 16 juillet à Brazzaville, les opérateurs postaux au respect des obligations consignées dans le cahier des charges et paiement des redevances annuelles dans un délai de trois mois, en vue de dynamiser et de faire de ce secteur un domaine porteur de l’économie.
M. Dicka a fait ce rappel au cours de la réunion organisée pour la sensibilisation desdits opérateurs sur la réglementation prévue dans la loi 10-2009 du 25 novembre 2009. A cette occasion, il a demandé aux services postaux de se conformer aux exigences du cahier des charges. Selon lui, en cas de non-respect du délai de trois mois, le régulateur va leur retirer les autorisations.
« Ce sont des exigences très simples. Durant 10 ans, les opérateurs ont été accompagnés par le régulateur pour leur permettre de vivre. Aujourd’hui, nous leur demandons de se mettre en règle. Je ne vois pas comment l’actuelle crise sanitaire les a empêché d’observer depuis 10 ans le cahier des charges », a-t-il fait remarquer.
A son avis, la situation économique actuelle du pays demande à ce que l’on mette du sérieux. « Le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a demandé que tout le monde participe à l’effort de la nation, et le directeur général de l’Arpce, M. Luis Marc Sakala, veille à ce que ces instructions soient respectées par tout le monde », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, M. Dicka a invité les opérateurs qui taxent les clients selon les apparences, d’avoir un tableau d’affichage pour informer ces derniers sur les tarifs des services et des modifications accordées aux conditions d’offre des produits et services avant leur mise en application. « Le cahier des charges donne la liberté de fixer les tarifs, tout en informant le régulateur sur leur raisons d’être. Le constat est que la majorité des opérateurs ne le fait pas », a-t-il déploré.
Quant au payement des redevances, il a fait savoir que ces droits, taxes et frais sont payés à des périodes et délais prédéfinis, conformément à la loi. « Passés ces délais, les sommes dues au principal sont productrices d’intérêts au profit de l’autorité de régulation, à raison de 5% par an à partir du troisième mois à rendre le service raisonnable au prix raisonnable », a-t-il souligné.
En outre, il a fait entendre que la population, victime de la crise économique empirée par la Covid-19, devrait profiter d’un service de qualité à un coût très raisonnable et acceptable.
Aussi, M. Dicka a insisté sur l’importance de mettre à la disposition du régulateur des informations fiables, afin qu’il donne aux investisseurs des statistiques fiables pour la visibilité et la promotion du secteur.
« En fonction des statistiques et des déclarations des opérateurs postaux privés, nous sommes à plus d’un milliard et demi de chiffres d’affaires. C’est un secteur qui a encore de l’avenir et qui est porteur. Vu l’essor économique actuel et l’arrivée du e-commerce, il est avantageux pour les opérateurs de se développer pour avoir plus de rentabilité », a-t-il déclaré.
Au terme de son exposé, M. Dicka a informé les opérateurs postaux que, dans les jours à venir, le gouvernement va mettre en œuvre le Service poste universel (Spu), en vue d’offrir un service de poste minimal de qualité à toute la population.
De son côté, le propriétaire et promoteur de ‘’Exau Business Express’’, M. Euloge Akouala, a souhaité que le régulateur leur accorde un délai plus long pour se conformer. « Il va falloir que les opérateurs réinvestissent surtout dans l’équipement et dans la formation. On va continuer à discuter avec le régulateur afin qu’il soit moins exigent. Le délai de trois mois est trop juste, vu la crise sanitaire actuelle », a-t-il dit. (ACI/ Marlyce Tchibinda Batchi)