BRAZZAVILLE, 14 MAI (ACI) Le nouveau Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, a retenu le 13 mai à Brazzaville, comme première priorité de son action la restauration de l’autorité publique, en plus des axes que le Président de la République a tracés.
A son arrivée à Brazzaville, à la suite de sa nomination à la tête du gouvernement, le 12 mai dernier, après un séjour à Pointe-Noire, le nouveau locataire de la primature a déclaré que l’Etat doit avoir son autorité restaurée pour répondre à l’orientation qu’avait donnée le Président de la République dans son discours d’investiture, «l’Etat protecteur».
Soulignant que l’Etat protecteur est chargé de veiller à l’application des textes que votent les parlementaires, il a dit que «ces textes se résument à l’amélioration des conditions des vies des citoyens. Pour cela, il faut un Etat fort, avec une structure gouvernementale courageuse qui soit capable, non pas de mettre les Congolais au pas, mais de les intégrer dans une cohésion nationale pour que chacun de nous respecte les textes et travaille pour le bonheur des citoyens».
A cette occasion, il a affirmé que le bonheur est un droit que le peuple revendique. A cet effet, son gouvernement va simplement rendre visible et consolider les efforts entrepris par le précédent gouvernement, en terme de lutte contre les antivaleurs, de bonne gouvernance, de respect du bien public et de la gestion rationnelle de l’Etat.
«La place du fonctionnaire et du cadre dans le développement de notre pays devrait être désormais remise à l’ordre du jour, de sorte que chacun sache ce qu’il a à faire et que le service de l’Etat ne se transforme pas en sinécure où on serait payé à ne rien faire ou en lieu de commerce. C’est la restauration de l’Etat et nous travaillerons pour qu’il en soit ainsi», a-t-il rassuré.
Dans son interview, le nouveau premier ministre s’est dit interpellé par le poids de la responsabilité, la charge qui pèse sur lui au regard des attentes et des espoirs du peuple congolais.
L’enthousiasme populaire qu’a suscité sa nomination, a-t-il dit, traduit le niveau d’espérance de tout un peuple sur des questions liées à l’intendance d’abord des questions d’ordre économique et social, parce que ce sont des questions dont doit s’occuper un premier ministre chef du gouvernement.
Il s’agit du quotidien des Congolais, de leur problème de santé, de l’école des enfants, d’électricité dans leurs maisons, de l’eau qu’ils doivent consommer au quotidien. Ce sont ces préoccupations qui ont amené les Congolais à saluer la décision du Président de la République de lui confier cette lourde mission, a ajouté M. Makosso.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’il ne pourra réussir cette mission qu’en s’accordant avec les partenaires sociaux qui doivent comprendre que c’est dans des moments difficiles que le peuple et toutes les forces vives de la nation doivent être unis autour du Président de la République qu’ils ont élu, pour qu’on semble ils puissent réussir à relever les défis économiques, sanitaires, politiques, sécuritaires que connaît le monde entier en général et le Congo en particulier.
Détenteur d’un doctorat en droit international pénal, M. Anatole Collinet Makosso est entré au gouvernement en 2011, y occupant le poste de ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique. En 2016, il a été nommé ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, fonction qu’il a assumée jusqu’à sa nomination en tant que chef du gouvernement. (ACI/Blanchard Boté)
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