BRAZZAVILLE, 06 MAI (ACI) – Une équipe technique du ministère de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, composée de scientifiques et d’experts en pharmacie, a procédé, le 4 mai dernier à Brazzaville, à l’audit du laboratoire de la Société de recherche et de technologie pharmaceutique (Soretep) pour une production des antipaludiques au Congo, entre autres l’hydrochloroquine au Congo.
Cet audit fait suite à la prise en compte dans le budget 2020 de la relance de la Soretep, pour un montant de 645 millions de Fcfa, dont 400 millions de Fcfa pour le matériel, 180 millions de Fcfa pour le bâtiment administratif et 65 millions de Fcfa pour la culture de l’Artémisia au lieu de le faire venir du Vietnam comme cela a été le cas entre 2008 et mi-2017.
Implantée au sein de la cité scientifique de Brazzaville, cette équipe a visité ce laboratoire suivant le plan de production des médicaments. Sur la base du canevas de l’audit d’un laboratoire de production des médicaments, elle a consraté l’existence des locaux et des équipements conçus, construits et adaptés aux opérations à effectuer.
De même, elle a constaté l’existence, dans 15 salles, d’une balance, d’un broyeur, d’un séchoir, d’un mixeur rotatif, des mélangeurs, des tamis et d’un compresseur pour la production des comprimés. Dans lesdites salles, cette équipe a noté la présence d’une machine à polissage des comprimés, des machines à production des capsules, d’une machine pour enrober les comprimés.
Elle a aussi constaté l’existence d’une salle de lavage des mains et de désinfection, d’un laboratoire de contrôle qualité des médicaments produits, d’une machine de plastification pour la mise des comprimés dans les plaquettes, et d’une salle de mise des comprimés dans les boîtes.
A l’issue de leur visite, les experts en pharmacie ont déclaré que ce laboratoire, assez bien équipé, est constitué de locaux spaciaux dotés d’un éclairage adapté. Chaque local comprend un acte défini et est bien agencé avec les autres, de telle sorte que le circuit de chaque flux est simple et aisé à effectuer. Chaque machine, correspondant à un acte donné de production, est disposée dans un local approprié.
L’ensemble des machines peut conduire à réaliser des actes nécessaires à la production des médicaments sous la forme sèche, tels que les comprimés. Cependant, un problème se pose avec la machine liée à l’acte de conditionnement, ont relevé lesdits experts.
De même, les derniers ont constaté que les locaux devant abriter l’administration et les autres services, tels que celui de l’assurance qualité, n’existent pas encore.
Sur la base des résultats de l’audit, les experts ont fait savoir que ce laboratoire pourrait matérialiser sa mission définie par les conclusions bilatérales qui consistent en la production des antipaludiques à base d’artémisinine, afin de rassurer la population sur leur disponibilité et accessibilité, espérant ainsi contribuer à baisser le taux de mortalité relatif au paludisme.
Par contre, les experts ont dit que le laboratoire de la Soretep ne peut pas être inclus dans les activités à court ou moyen terme, relatives à la lutte contre le Covid-19, car sa mise en œuvre relève d’une certaine nécessité, en se référant sur les notions de base concernant la vie des virus. Initié en 2008, ce projet n’avait plus été pris en compte dans le budget de l’État depuis 2017.
La prochaine visite technique au laboratoire de Soretep est prévue pour le 7 mai prochain, a-t-on appris.
Au Congo, les plantations de l’Artémisia ont été identifiées par l’Institut de recherche forestière. Elles ont été localisées à Brazzaville, dans le Pool, le Kouilou, le Niari, la Lékoumou et dans la Likouala. L’artémisia constitue la matière première pour le fonctionnement de ce laboratoire, a-t-on rappelé. (ACI/Sosthène Milandou)
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