BRAZZAVILLE, 25 AOÛT – Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a constaté, du 18 au 21 août dernier, dans les directions des zones de recherche agronomique et forestière de Loudima, dans le département de la Bouenza, l’effectivité de la rentabilité de l’apport des projets scientifiques de l’Union européenne (Ue), du Canada, du Pam et du Projet d’appui du développement de l’agriculture commerciale (Pdac) sur les populations de Loudima et de Boko Songho, ainsi que sur les produits agricoles.
Il a fait ce constat dans le cadre de la poursuite du contrôle et de la vulgarisation de ses missions, accompagné du préfet du département de la Bouenza. Outre la rentabilité de l’apport de ces projets sur lesdites populations, leur a l’effectivité a été constaté aussi sur les produits agricoles comme le haricot, le manioc, le mbalapinda et l’agroforesterie.
Au regard de ces résultats, il a eu des séances de travail et effectué des visites à la direction de la zone agronomique et forestière de Loudima. De même, il a eu des échanges avec les groupements de Mossenengué qui font la culture du haricot sur près de 300 hectares.
Au cours de ces séances de travail, M. Coussoud-Mavoungou a été informé des difficultés des producteurs, entre autres le mauvais état des voies d’évacuation des produits des bassins de production et la pénibilité du travail. A ce sujet, il a instruit la direction de l’Institut de recherche agronomique (Ira) à mettre les moissonneuses et les motoculteurs acquis dans le cadre des projets de l’Ue à la disposition des producteurs pour les soutenir.

Le ministre en charge de la recherche scientifique a également visité le village Malela, situé dans le périmètre de la zone agronomique de Loudima. A cette occasion, il a exhorté à la réhabilitation des infrastructures de base de cette localité, parmi lesquelles l’école primaire, le dispensaire et la fontaine publique forage.
De même, il a demandé à ce que soient créées les conditions de la réhabilitation de la haie d’arbres plantés entre la direction administrative et le village, des arbres qui servent à fabriquer les crosses des armes.
Au cours de sa tournée dans le département de la Bouenza, M. Makosso a sensibilisé les populations sur l’herpétologie, une discipline utile pour la biodiversité de ce département.
Il a fait cette sensibilisation lors d’une communication qu’il a présidée sur le thème « Biogéographie des serpents au Sud du Congo, Épidémiologie des morsures de serpents et mesures à prendre en cas d’envenimation ».
Au cours de cette communication animée par le premier herpétologiste congolais, le Dr Ange Ghislain Zassi Boulou, il a été indiqué que le Sud du Congo représente une zone de grand intérêt pour la distribution de la faune ophidienne et un lieu de refuge désormais connu pour des espèces à aire de répartition restreinte.
Pendant cet échange, le Dr Zassi Boulou a insisté sur la lutte contre les serpents par des contrôles écologiques basés essentiellement sur la destruction de certains habitats et des contrôles chimiques basés essentiellement sur l’usage de certaines plantes capables d’éloigner ces reptiles sans risque pour les autres vertébrés. Au nombre de ces végétaux se trouve la Securidaca longepedunculata, un antivenimeux très réputé, classé parmi les plantes de la famille des liliacées ornementales tropicales.
Cette communication a eu aussi pour objectif de montrer comment se protéger contre les morsures par les habitats de protection, comment organiser la prise en charge médicale et les mesures à observer en cas d’envenimation. (ACI/Sosthène Milandou)