BRAZZAVILLE, 13 AOÛT – L’Assemblée nationale congolaise a adopté récemment deux conventions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), notamment la convention sur la sûreté nucléaire du 17 juin 1994 et la convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs du 5 septembre 1997.
Présenté par le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ces deux conventions adoptées par la conférence diplomatique de l’Agence internationale de l’énergie atomique permettront à la République du Congo d’atteindre et de maintenir un haut niveau de sûreté en matière de gestion du combustible usé et des déchets radioactifs, grâce au renforcement des mesures nationales et de la coopération internationale et technique en matière de sûreté.
Grâce à cette convention, la République du Congo pourra prévenir les accidents ayant des conséquences radiologiques et atténuer leurs conséquences au cas où de tels accidents se produiraient à un stade quelconque de la gestion du combustible usé ou des déchets radioactifs.
A l’adoption de ces conventions, le ministre Coussoud-Mavoungou a expliqué que l’énergie nucléaire ne se limite pas à la guerre ni à la bombe atomique. Son utilisation pacifique a une place importante dans la société. La République du Congo gagne ainsi dans l’utilisation de l’énergie nucléaire pour le traitement des cancers dans les services de radiothérapie et de médecine nucléaire.
Aussi, il a fait observer que l’énergie nucléaire est fortement utilisée dans l’agriculture pour booster la production agricole, dans la construction des routes pour tester la densité des sols et dans la protection de l’environnement grâce à l’utilisation des techniques nucléaires.
Dans le but de s’assurer du respect de la réglementation internationale, la République du Congo, membre de l’Aiea depuis le 15 juillet 2009, a commencé à mettre en place un fichier national des sources radioactives et des déchets radioactifs afin de garantir la sûreté et la sécurité nucléaire et radiologique.
« La République du Congo est un pays qui explore et exploite le pétrole. Elle est productrice de produits dérivés du pétrole. Par conséquent, les sociétés qui travaillent dans ce secteur utilisent, entre autres, de nombreuses sources radioactives qui nécessitent d’être contrôlées, d’où l’adhésion du Congo à l’Aiea », a fait remarquer M. Coussoud-Mavoungou aux parlementaires.
La République du Congo a publié la loi n°06 du 24 février 2014 sur les sources radioactives et a fait en février et mars 2019 la première campagne des sources radioactives dans le département de Pointe Noire. Celle-ci va se poursuivre dans les départements de la Bouenza et de Brazzaville, où l’on trouve une forte exploitation industrielle.
Le Sénat congolais avait déjà adopté ces deux conventions en juillet 2020. Pour la première fois, la République du Congo va faire partie des Conventions de l’Aiea et devra présenter au Parlement, pour ratification, la Convention sur la notification rapide d’un accident nucléaire, la Convention sur la protection physique des matières nucléaires et la Convention sur l’assistance en cas d’accident nucléaire ou de situation d’urgence radiologique. (ACI/Sosthène Milandou)