BRAZZAVILLE, 17 MARS (ACI) – Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a dit sa volonté, le 12 mars dernier à Cotonou au Bénin, de faire bénéficier à l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles (Irsen) l’expertise de la Chaire internationale de l’université d’Abomey-Calavi en physique-mathématiques et applications, en matière de recherches océanographiques.
M. Coussoud-Mavoungou a exprimé cette volonté dans son discours prononcé à l’occasion des signatures de l’accord-cadre de coopération entre les gouvernements du Congo et du Bénin et du protocole d’accord de partenariat entre l’Institut géographique national du Bénin et le Centre de recherche géographique et de production cartographique (Cergec) du Congo, focalisé sur les activités de production de l’information et la recherche géographique, ainsi que la formation.
Conclu pour définir le cadre de coopération devant régir les relations entre les deux pays, l’accord permettra, entre autres, l’échange de matériels scientifiques, notamment d’origine minérale, végétale ou animale, conservés ou vivants ; l’organisation conjointe des séminaires et des colloques, l’organisation, de manière générale, de tout autre type de collaboration qui pourrait se révéler utile à la réalisation de ces objectifs.
Il s’agira également de promouvoir la coopération entre le Congo et le Bénin, en vue de l’enrichissement mutuel de leur patrimoine scientifique et technologique, ainsi que le développement des travaux de formation et de recherche dans les domaines d’intérêt commun pour la réalisation des programmes de recherche.
Pour sa part, M. Coussoud-Mavoungou a justifié la signature de cet accord, pour le compte du Congo, par le fait qu’il est conforme au programme de société du Président de la République, ‘’La marche vers le développement’’, qui a accordé au développement scientifique et technologique le rôle de moteur au service de la résolution des problèmes qui se posent aux populations dans leur vie quotidienne.
«Il s’agit de toute évidence d’une recherche-développement de proximité qui tienne compte du terrain, dont l’aboutissement devrait faire reculer la faim, l’avancée de la désertification, permettre la lutte contre les maladies tropicales négligées ainsi que la reconstitution de la ressource halieutique, bref une recherche qui s’attaquera à l’insécurité alimentaire», a-t-il indiqué.
A cette même occasion et sous le parrainage de M. Coussoud-Mavoungou et du ministre béninois du cadre de vie et du développement durable, M. José Tonato, le directeur du Centre de recherche et de production cartographique (Cergec), M. Etienne Paka, et le directeur général de l’Institut géographique national (Ign) du Bénin, M. Roch Abdon Bah, ont à leur tour signé un protocole de partenariat pour dynamiser les relations de coopération dans les activités de production de l’information géographique, de la recherche géographique et de la formation, concernant les domaines de la géodésie, du nivellement, de la photogrammétrie, de la télédétection, de la cartographie numérique, etc.
«Pour ma part, et sur instruction du Premier ministre, chef du gouvernement de la République du Congo, j’ai engagé l’ensemble des personnels des instituts de recherche à réserver leur exigence de chercheurs à la mise en œuvre du présent accord», a fait savoir M. Coussoud-Mavoungou.
Pour sa part, le ministre béninois de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mme Eléonore Yayi Ladekan, s’est réjouie du pas posé dans le bon sens pour un avenir prospère entre les deux pays, vu l’importance du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que l’acquisition du savoir, clé de voûte du développement de tout pays.
«Il n’y a pas de vrai développement durable sans recherche scientifique. Le monde moderne enseigne aux hommes politiques de marcher la main dans la main afin de réussir à financer ce secteur très porteur et très coûteux de la vie sociale des peuples. Les autorités du Bénin et du Congo ont décidé d’investir dans le champ de la coopération sud-sud, afin de s’assurer de trouver les moyens de financement de la recherche scientifique», a affirmé Mme Yayi Ladekan.
En marge de ces signatures, les experts congolais de la recherche scientifique ont rencontré les autorités de quelques structures relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Bénin, notamment l’Agence béninoise de valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation technologique, le Fonds national de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.
Ces experts congolais se sont également entretenus avec l’Institut de recherche halieutique et océanologique du Bénin, le Centre béninois de la recherche scientifique et de l’innovation et la chaire Unesco de la physique et mathématique appliquée, pour la formation des spécialistes en océanographie pour relever le laboratoire congolais basé à Pointe-Noire, qui doit bénéficier de la coopération française. (ACI/Sosthène Milandou)