BRAZZAVILLE, 12 JUIL (ACI) – Le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique et l’Association Club pour le développement de l’agroforesterie, la production de l’artemisia, du moringa et du vétiver dans la Lekoumou (Cpdl-Agro-For-Veti-M) se sont engagés, le 10 juillet à Sibiti, à unir leurs efforts dans la culture à grande échelle et le processus de transformation de l’artemisia annua.
Cet engagement a été pris à Sibiti lors de la signature de la convention de partenariat entre le directeur général de l’Institut national de recherche forestière (Irf), le Dr Victor Kimpouni, et le président de Cpdl-Agro-For-Veti-M, M. Raphaël Zanga, en présence du ministre en charge de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique.
Cette convention permet de fixer la collaboration scientifique et technique entre les deux parties, en vue de développer la filière artemisia annua au Congo, notamment par des appuis, des échanges et accompagnements sur les axes, entre autres la création et l’animation d’un centre incubateur des projets de production, d’analyse, de transformation, de commercialisation, de formation et d’encadrement des producteurs, des formateurs et des promoteurs.
A l’issue de la signature de cette convention, le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a visité la maison de l’artemisia et du moringa à Sibiti. A cette occasion, M. Zanga a déclaré que la présence du ministre est un motif de satisfaction aux préoccupations de l’association restées lettre morte depuis près de 12 ans.
Il a expliqué que la semence de l’artémésia est arrivée à Sibiti depuis 2007. Cette localité est donc la première à l’avoir au Congo. «Pendant ces 12 ans, nous avons procédé aux études d’acclimatation de la plante dans le département de la Lekoumou et procédé au test de traitement du paludisme», a-t-il dit.
«Avec la parution de la maladie de Chikungunya, 30 cas traités gratuitement ont donnés de bons résultats. Ces cas de malaria ont été signalés chez des personnes dont l’âge varie entre 10 et 66 ans», a-t-il indiqué, poursuivant que les défis des chercheurs ont été pris en compte dans la convention qui vient d’être signée. «Nous sommes persuadés qu’avec le ministère, leurs défis seront relevés pour aller plus loin», a-t-il confié.
«Hier, on disait que l’artémisia n’était pas cultivable au Congo. Aujourd’hui, cela est possible et réalisable dans la Lékoumou. Nous avons aussi d’autres chantiers dans d’autres départements, mais il fallait rendre officiel le départ de la collaboration entre la recherche scientifique et les associations de producteurs de l’artémisia dans un premier temps avant de collaborer avec ceux qui s’occupent du moringa et du vétiver», a dit M. Coussoud-Mavoungou. (ACI)
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