BRAZZAVILLE, 14 JUIN – Le Centre de Recherche Géographique et de Production Cartographique (Cergec) a organisé, le 12 juin dernier à Brazzaville, une journée portes ouvertes dudit centre, en vue de montrer le processus de fabrication d’une carte, depuis la collecte des données jusqu’à la rédaction cartographique.
Placée sous le patronage du ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Coussoud-Mavoungo, cette journée a été organisée sur le thème «La carte de A à Z».
Elle a permis au Cergec de démontrer que les géo données occupent une place déterminante dans la prise et la mise en œuvre des politiques de développement. Elle représente un enjeu majeur pour l’aménagement du territoire, le développement durable, l’agriculture et la protection de l’environnement.
Les géo données sont utiles pour les services de l’Etat, des collectivités territoriales, des opérateurs publics et privés, des bureaux d’études ainsi que des entreprises.
«Toutes les activités prévues durant cette journée s’articulent autour de nombreuses tâches qui concourent à la fabrication d’une carte. La réalisation de ces tâches implique plusieurs champs scientifiques et techniques allant de la télédétection aux systèmes d’information géographique, en passant par la géodésie, le nivellement, la photogrammétrie et l’analyse spatiale», a mentionné le directeur du Cergec, M. Etienne Paka.
Avec le développement des applications informatiques spécialisées pour la production des cartes, de nombreux acteurs publics ou privés sont emmenés à produire des cartes en fonction de leurs besoins. Cependant, «la cartographie est une science, et comme toutes les autres, elle a ses codes, ses conventions, ses méthodes, son langage», a rappelé le ministre de la recherche scientifique dans son allocution d’ouverture, lu par son directeur de cabinet, M. Jean Claude Boukono.
«Devant la masse de plus en plus croissante de données à gérer, la carte permet d’immenses opportunités de communiquer synthétiquement et de dégager des informations stratégiques utiles aux décideurs publics et privés, locaux et internationaux, quel que soit le domaine d’activité», a dit M. Boukono.
Par la carte, on accède à l’immensité du monde. D’un trait, la carte dévoile les contours insoupçonnées d’un territoire et donne à voir l’invisible, a-t-il poursuivi.
Plusieurs activités ont été organisées au cours de cette journée, parmi lesquelles la visite des expositions et des ateliers sur la présentation des services, produits et prestations du Cergec, de l’exposition des outils et des documents, des plus anciens aux plus récents ; des ateliers de démonstration et d’initiation, ainsi que diverses animations en fonction des publics, notamment des élèves, des étudiants et des professionnels.
«Aujourd’hui, la cartographie numérique permet un échange instantané de bases de données géographiques, au point que chacun pense pouvoir, en un clic, fabriquer sa propre carte visualisable, si possible sur l’écran d’un Smartphone», a indiqué M. Boukono.
Selon lui, si la carte est un excellent outil d’exploration des territoires, de projection et d’évaluation des politiques publiques, elle reste néanmoins un mode d’expression dont il faut maîtriser les subtilités et c’est tout l’intérêt de la journée des portes ouvertes du Cergec.
Il a invité tous les acteurs publics et privés à profiter de cette journée, non pas pour devenir cartographes en un jour, mais pour mesurer tout l’intérêt d’une production cartographique de qualité pour le déploiement de différentes activités.
«Une carte bien à propos peut suffire à emporter plus vite la conviction d’un décideur, notamment financier, là où un texte, même le plus intelligible qui soit, ferait l’objet d’interprétations pouvant ralentir ou altérer la prise de décision», a-t-il fait observer. (ACI/Sosthène Milandou)