Brazzaville, 3 sept (ACI) – Le nouveau président de l’Eglise évangélique du Congo (Eec), le Révérend Guy Locko Elenga, a déclaré le 2 septembre à Brazzaville que devenir président de cette communauté n’est ni un but en soi ni l’unique objectif, mais plutôt une valeur qui se manifeste dans la manière d’assumer cette fonction.
Le Révérend a fait cette déclaration lors de son installation dans ses nouvelles fonctions, après son élection le 2 septembre dernier.
« La réussite de cette mandature incombe à Dieu, maître de la moisson, ainsi qu’à l’ensemble de l’église, qui vient de me confier cette lourde charge administrative et spirituelle. Cette responsabilité exige des hommes des attitudes inspirées par les valeurs de la foi, telles que l’amour, l’assiduité au travail, l’espérance et la foi », a déclaré le pasteur.
Il a également reconnu que l’église est en phase de convalescence. Cette situation, selon lui, résulte principalement d’une mauvaise gestion, alors que l’église doit relever plusieurs défis majeurs, tels que le remboursement de la dette de la Caisse nationale des retraités (Cnss) et le paiement des salaires.
Il a aussi dénoncé le contexte économique et financier préoccupant de l’église, qui perdure depuis l’époque des missionnaires jusqu’à aujourd’hui.
« Chaque mandature semble devenir un point de départ, une nouvelle ère économique et financière pour notre église, alors que nous devons avancer », a regretté le Révérend.
L’Eec évolue dans un système de gestion non sécurisé et incohérent, caractérisé par un développement isolé et sectoriel. La coexistence du système synodal dans la gestion administrative et du congregationalisme dans les finances et les activités de développement engendre un manque de transparence et d’efficacité dans le suivi et l’évaluation, a souligné le nouveau président.
L’homme de Dieu a également mentionné que le système fédéral adopté par l’église, avec un leadership inapproprié à tous les niveaux, provoque un manque de coordination entre le synode et les structures de base. Il a également évoqué la régression de plusieurs consistoires, qui ne remplissent plus leurs critères, créant ainsi un déséquilibre entre ceux des villes et des villages, et un fossé entre les serviteurs en termes d’éthique et de profil.
Pour remédier à ces faiblesses, le président de l’Eec a exigé une évaluation réelle et un audit de la gestion des paroisses, annexes et consistoires, en se basant sur l’animation de ces structures, l’élaboration et l’exécution des programmes, ainsi que sur les finances, les sources de financement et les méthodes de gestion.
Ces défis majeurs ne pourront être relevés tant que les gestionnaires ne seront pas correctement formés et réorientés, a-t-il souligné. « Les frères et sœurs nommés aux postes de gestion des biens et des finances de notre église doivent être formés, éduqués et orientés par le biais de conférences et de séminaires de formation », a recommandé le président. (ACI)