BRAZZAVILLE, 11 NOV (ACI) – Les travaux de la session ordinaire du Synode de l’Eglise évangélique du Congo (Eec) se tiennent du 11 au 15 novembre à Brazzaville, pour examiner les questions liées au fonctionnement de cette confession religieuse et élire le nouveau président pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.
La tenue de ce synode a été précédée de la session ordinaire du conseil synodal du 4 au 8 novembre dernier et de la conférence ecclésiastique du 9 au 10 novembre pour débattre les différents dossiers devant être examinés à la session synodale. Les dossiers à examiner portent, entre autres, sur les volets économique, financier, social, éducatif, théologique.
Au niveau économique, les conseillers vont plancher sur la situation financière de l’église qui traverse une tension de trésorerie ayant entrainé des arriérés des dettes de plusieurs mois des salaires impayés auprès du corps ecclésiastique et des agents évoluant dans les différentes structures de l’église. L’Eec a été préavisé par l’Etat congolais pour n’avoir pas reversé à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) l’argent retenu dans le cadre des contributions sociales.
Sur le volet de l’enseignement, la question du département de l’enseignement protestant, des écoles et des instituts de formation théologique de l’Eec, des enseignements à dispenser, seront à l’ordre du jour de ce synode qui se déroule sans le président sortant le révérend Edouard Mounkala dont le mandat a expiré depuis le mois de mars 2020.
En effet, suite aux dissensions constatées depuis la fin du mandat du président de l’Eec, qui, par une correspondance adressée à l’église, voulait mettre en place une transition et prolonger son mandat jusqu’en 2021, en raison de la pandémie de la Covid19, une situation de crise s’est installée au niveau de cette confession religieuse entrainant une léthargie et une confusion dans la prise des décisions.
Sous la direction du vice-président de l’Eec, le pasteur Guy Locko-Elenga, une session extraordinaire du conseil synodal fut tenue avec pour principale décision le retrait de la signature au président sur les différents documents de l’église et sa suspension des différentes activités. Cette situation a engendré des tensions au sein de l’église avec des prises de positions au niveau des certaines paroisses, consistoires et des fidèles.
Depuis lors, le président Mounkala n’a plus participé aux activités de l’Eec. Ce dernier a mené une offensive judiciaire, dénonçant son éviction à la tête de l’Eec, qualifiée de coup d’état, une situation troublante qui a failli diviser l’église. (ACI/AMB)