BRAZZAVILLE, 12 AOÛT (ACI) – La ministre de la Santé et de la population, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a annoncé, le 9 août dernier que dans les prochains jours, aucun cas de chikungunya ne sera enregistré dans le département de Brazzaville.
Cette annonce a été faite lors de la remise d’un don de médicaments aux Centres de santé intégrés (Csi) de la ville capitale, dans le cadre du lancement du processus de riposte contre l’épidémie de chikungunya à Brazzaville, organisé par le ministère de la Santé et de la population en présence des maires, des agents et autorités locales ainsi que des médecins chefs des districts sanitaires de Brazzaville.
Ce don a été réceptionné par le préfet du département de Brazzaville, M. Pierre Cébert Iboko Onanga, qui le transmettra par la suite aux médecins chefs des districts sanitaires d’épidémiologie, afin que les Csi aient les médicaments pour la prise en charge des cas suspects de chikungunya.
Dans son allocution, elle a félicité les efforts déployés par les maires, les autorités locales et les médecins chefs des districts sanitaires dans le cadre de la lutte contre cette épidémie.
«Si nous n’avons pas eu de nombreux cas confirmés de chikungunya à Brazzaville, c’est parce qu’un grand travail a été fait par tous les maires en matière de prévention, d’assainissement et de contacts réguliers avec les structures de santé de leurs circonscriptions respectives. Nous devons aussi ce travail aux médecins chefs et aux autorités locales qui nous ont accompagnés dans la lutte contre le chikungunya», a dit Mme Mikolo.
Exhortant ces acteurs à continuer la lutte contre l’épidémie, elle a évoqué l’approche de la saison des pluies dont la conséquence est l’abondance des gîtes moustiques. «Aujourd’hui, le taux de prévalence du chinkungunya a tendance à baisser. Cependant, il ne vous est pas permis de baisser les bras ou de penser que la lutte est gagnée. Je vous exhorte à continuer à déployer davantage d’efforts et à passer le message en matière de prévention», a-t-elle poursuivi.
Selon les médecins, dans le département de Brazzaville, sur 148 sites de surveillance épidémiologique, 84 cas suspects ont été enregistrés dont 2 positifs et qu’il n’y a eu aucun décès.
Pour le directeur départemental de la santé de Brazzaville, M. Jean-Claude Moboussé, dans la riposte contre l’épidémie, la priorité est accordée, entre autres, à la surveillance épidémiologique, la prise en charge des cas, la sensibilisation de la communauté en s’appuyant sur le décret du Premier ministre qui formalise les actions de salubrité publique. Selon lui, ce sont toutes ces actions qui ont donné ces résultats probants.
S’agissant de l’ampleur de la maladie dans le jardin épidémiologique, M. Moboussé a fait savoir que sur une population presque de 2 millions d’habitants à Brazzaville, un taux d’attaque de 00,4% a été confirmé. «Au regard de ce chiffre, nous pouvons dire qu’on a contourné l’épidémie à Brazzaville», a-t-il dit.
Pour prévenir le chikungunya, il a exhorté les Brazzavillois à la salubrité afin d’éliminer les gîtes de développement des œufs et des larves des moustiques, à couvrir les récipients contenant de l’eau, à porter les chemises à manches longues et les pantalons de couleur claire et à dormir sous une moustiquaire imprégnée.
Les symptômes du paludisme causé par le chikungunya, autrement appelé le ‘’palu pongo’’, ‘’palu robot’’ ou ‘’palu goldberg’’ sont la fièvre brutale, les douleurs musculaires, articulaires au poignet, aux chevilles et aux phalanges, les maux de tête, une grande fatigue, des éruptions cutanées et des démangeaisons sous la voûte plantaire.
«Dès la manifestation de l’un de ces signes, le patient doit se rendre au centre de santé intégré le plus proche de son domicile pour une prise en charge rapide», a conseillé M. Moboussé. (ACI/Dessuze Florida Moussala)
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