BRAZZAVILLE, 27 AOUT (ACI)- Le premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Clément Mouamba a lancé officiellement, le 27 août à Sibiti dans le département de la Lekoumou, le projet ‘‘ Eboteli’’, axé sur la santé de la mère et de l’enfant afin de contribuer à la réduction des décès maternels et néonatals d’au moins 50% au Congo, indique un communiqué de presse du Fonds des Nations Unie pour la Population (Unfpa) parvenu à l’Aci.
D’un budget global de 7 milliards 051 millions 310.188 francs Cfa, ce projet est basé sur des solutions innovantes et inclusives pour une réduction accélérée de la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Congo. Fruit d’un partenariat conclu en 2018 entre le ministère de la santé, la société Philips Health Care et l’Unfpa, il traduit la volonté du gouvernement à favoriser l’accès des populations aux soins de santé de qualité et abordables.
Le projet ‘‘ Eboteli ’’a pour objectif d’améliorer la qualité des soins de santé maternelle et infantile et couvrir les besoins en soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu) non satisfaits en soutenant le renforcement de l’écosystème de soins de santé maternelle et néonatale. A terme, plus de 500 000 femmes et 70 000 nouveau-nés, principalement dans des zones reculées seront touchés par le projet.
Il se fonde sur trois dimensions notamment la gouvernance, les solutions techniques et le financement hybride. Et va permettre au Congo de transformer les soins de santé en veillant à ce que la qualité des services soit améliorée, que les installations répondent aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et que les capacités de prise en charge soient augmentées pour finalement réduire la mortalité maternelle et néonatale
Selon le communiqué, les établissements de santé dans les endroits reculés seront équipés de systèmes solaires et d’appareils à ultrasons portables, pour permettre au personnel de santé dans les formations sanitaires des districts d’identifier et gérer les grossesses à haut risque et fournir des soins obstétricaux et néonatals d’urgence.
Outre les établissements, les agents de santé communautaires desservant les communautés éloignées seront équipés de sacs à dos contenant des équipements nécessaires pour assister les accouchements, ainsi que d’un téléphone qu’ils pourront utiliser pour obtenir une assistance technique à distance.
Ce projet se réalisera en deux phases. La première dite phase de démonstration d’une durée 18 mois sera mis en œuvre dans 5 districts sanitaires ciblés à savoir les districts sanitaires de Ouesso et de Sembe, dans la Sangha, le district sanitaire de Talangaï à Brazzaville et les districts sanitaires de Sibiti et de Zanaga dans la Lékoumou.
La deuxième dite phase de passage à l’échelle sur une période de 4 ans sera mise en œuvre dans 47 autres districts sanitaires des zones semi-urbanisées et rurales du Congo. Il s’agit notamment, du Pool, de la Likouala, de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest, des Plateaux, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou, de Pointe Noire et d’autres districts de Brazzaville.
Malgré une baisse de près de moitié entre 2005 et 2015, le niveau de mortalité maternelle est toujours similaire à ceux des autres pays en voie de développement, où les femmes des communautés rurales rencontrent d’énormes difficultés d’accès aux soins de santé de qualité. De nouveaux investissements dans les services et les infrastructures, la technologie et des solutions innovantes sont nécessaires pour continuer de baisser la mortalité maternelle dans ces localités, souligne le communiqué.
Ce projet a été lancé en présence de quelques membres du gouvernement, du représentant résidant du Fnuap, M. Chris Mburu, les autorité de cette localité. (ACI/ Marlyce Tchibinda Batchi)