Brazzaville, 30 mars (ACI) – La ministre en charge de la santé, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a annoncé, le 29 mars à Brazzaville, la guérison de deux cas confirmés du Covid-19 sur les 19 recensés.
Elle a fait cette annonce au cours du conseil de cabinet, organisé pour permettre au gouvernement de préparer des mesures concrètes devant accompagner les décisions édictées par le Chef de l’État, M. Denis Sassou-N’guesso, lors de son message à la nation, le 28 mars dernier.
« Après avoir développé les symptômes, ces deux cas du covid-19 ont été soignés et déclarés guéris par le corps médical », a fait savoir le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, M. Thierry Lezin Moungalla. Selon lui, cette information vise à porter à la connaissance des populations que l’apparition des symptômes et le développement de la maladie n’est pas synonyme de mort.
M. Moungalla a signifié que cette réunion du conseil de cabinet a eu pour but non seulement de mettre en œuvre les mesures annoncées par le Chef de l’État, mais également de bâtir des stratégies pour expliquer aux populations les cinq mesures qui vont restreindre leur liberté et l’état d’urgence sanitaire.
Concernant la rentrée en vigueur des mesures, M. Moungalla a précisé que celle-ci se fera à compter du 31 mars à minuit. « Il y a la nécessité d’expliquer que les mesures prendront effet dans la nuit du mardi à mercredi », a-t-il dit.
Il a souligné que l’objectif poursuivi par le Président de la République, le gouvernement et l’État congolais, à travers ces mesures, est d’empêcher la circulation du virus, de manière à ce que tous ensemble nous puissions isoler les cas lorsqu’ils apparaitront.
En outre, M. Moungalla est revenu sur les mesures qui concernent, entre autres, la mobilisation de la force publique et de sécurité qui est chargée de faire respecter les cinq mesures restrictives, parmi lesquelles la création d’un fonds de solidarité qui permettra d’amortir les conséquences économiques et sociales, en vue de lutter contre la propagation de la maladie dans le pays.
Par ailleurs, il a insisté sur les mesures de barrière qui sont tout à fait d’actualité. « Aujourd’hui, au-delà desdites mesures, vous voyez bien qu’elles n’ont pas été suffisantes pour empêcher l’apparition des premiers cas, y compris les cas de contamination locale. Voilà pourquoi le chef de l’État, dans son adresse à la nation, a renforcé ces mesures, parce qu’il faut savoir que le virus dont nous parlons utilise notre corps comme un véhicule, c’est-à-dire qu’il se transporte de corps en corps, pas de manière indépendante. Il ne vole pas dans l’air pour rentrer dans tel ou tel corps», a-t-il insisté.
« C’est nous qui, sans le savoir, pouvons développer les symptômes et avoir le virus en nous. Quand nous côtoyons les autres, nous pouvons transmettre ce virus. Donc les mesures prises par le Président de la République consistent à figer le pays pour empêcher que les gens entrent en contact avec ce virus et le propager», a conclu M. Moungalla. (AC/Berninie Dédé Massamba)
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