BRAZZAVILLE, 12 AVRIL (ACI) – L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a fait, le 7 avril à Brazzaville, un don d’équipements médicaux à l’hôpital Mère-enfants Blanche Gomes, pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’offre des soins prénatal et postnatal en République du Congo.
Ces équipements ont été offerts à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de chaque année, et ont été réceptionnés par le ministre de la Santé et de la population, le Pr Jean Rosaire Ibara.
Ils sont composés entre autres, de tables d’accouchements, des lits gynécologiques, d’aspirateurs, de matelas, de gans, des compresses, des blouses à usage unique.
A cette occasion, le directeur régional par intérim de l’Oms Afrique, le Dr Chikwe Ihekweazu a mis en évidence les défis à relever dans la région africaine relativement à l’offre des soins prénatal et postnatal.
«Les défis urgents perdurent dans la région africaine de l’Oms, 20 mères et 120 nouveau-nés perdent la vie toutes les heures. Au total, cela fait 178 mille décès maternels et 1 million de décès néonatale chaque année. Derrière chaque chiffre se cache un visage et un avenir perdu» a-t-il fait savoir.
Pour lui, la bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir va mobiliser le gouvernement, les communautés et tout le monde. Face à ces défis, le Dr Ihekweazu a souligné la nécessité d’intensifier les soins prénataux, les services obstétriques d’urgence et les soins postnataux respectueux, en tenant aussi compte des zones rurales et des zones en crise.
De son côté, le Pr Ibara a profité de cette cérémonie de remise de don, pour lancer une campagne d’une année de prise en charge des mères et de leurs nouveaux nés, afin de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile.
Il a signifié que le ratio de mortalité maternelle est passé de 445 à 304 décès, pour 100.000 naissances vivantes de 2021 à 2023. Le ratio de mortalité néonatale quant à lui, est passé de 26,1 à 20,29 décès pour 1.000 naissances vivantes, le ratio de mortalité infantile est passé de 44,5 à 30,73 décès pour 1.000 naissances vivantes.
«Dans le but d’améliorer ces ratios, une politique de développement des ressources humaines en santé maternelle et infantile est en cours de déploiement. Il devient nécessaire de mettre en place un système de gestion des incidents sur les décès maternels, néonatals et infantiles, dont l’objectif principal est de mieux collecter, traiter, analyser et riposter face à ces décès», a-t-il dit. (ACI/Audrey Sounguika)
