BRAZZAVILLE , 7 AVRIL (ACI) – La ministre en charge de la Santé et de la population, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a déclaré, récemment à Brazzaville, que le combat contre le Covid-19 ne peut être gagné que si l’on est organisé, discipliné et engagé.
Elle a fait cette déclaration à l’issue de la réception du don offert par Catholique Relief Services (Crs) .
Composé de 400 mégaphones et de 10686 piles 006 gros modèle, ce don a été remis par le représentant de cette Organisation non gouvernementale, M. Njara-Kotonina, dans le but d’appuyer la commission de communication dans la sensibilisation sur le Covid-19.
Pendant que la maladie à Coronavirus est en train de défier tous les États, même les plus nantis, qui croyaient possèdent les meilleurs systèmes de santé les mieux structurés et résilients, le renforcement de la surveillance épidémiologique et le contrôle rigoureux aux points d’entrée, figurent parmi les stratégies mises en place par ces États, a indiqué Mme Mikoko, ajoutant qu’au Congo, “nous avons, de façon rigoureuse, travaillé pour éviter l’importation des cas en optant pour ces mesures”.
A cette occasion, Mme Mikolo a donné plusieurs orientations aux directeurs départementaux de la santé, à savoir la mise en place d’un organe départemental au Covid-19, à l’image du niveau national de riposte de cette pandémie, doit être cordonné par un comité départemental, sous le patronage du préfet.
Cet organe doit contenir en son sein, les cadres des autres directions départementales et les représentants de la société civile.
“En votre qualité de conseiller des préfets , vous devriez peser de tout votre poids pour que ce comité soit fonctionnel et facilite la mise en oeuvre des gestes barrières et des mesures prises par le gouvernement, afin de limiter la propagation et les effets néfastes de la maladie. N’oubliez pas de proposer les actions de solidarité au cours des réunions de cet organe pour booster la mise en oeuvre des actions de vos plans que j’espère vous avez élaboré de façon consensuel” , a-t-elle indiqué.
Le renforcement de la surveillance épidémiologique et le suivi des contacts, l’utilisation relais communautaires , des leaders d’opinions , les acteurs de la médecine traditionnelle , les Organisations non gouvernementale, les responsables religieux font également partie des orientations de Mme la ministre de la santé.
Elle a instruit les directeurs départementaux d’utiliser tous les canaux à leur disposition, notamment les médias, les crieurs, les sketchs, les artistes, les leaders d’opinions , les élus locaux, les chefs de quartier et de zone. Chaque citoyen, dit-elle, doit connaître les gestes barrières et l’importance du confinement ainsi que les autres mesures mises en place par le gouvernement.
“Ne laissons pas les spécialistes de la désinformation occuper le terrain. Profitons du confinement de la population pour vaincre nos uses et coutumes dans l’organisation des funérailles, communiquons sur la justification des enterrements dignes et sécurisés par les volontaires de la croix rouge congolaise”, a insisté Mme Mikolo.
La protection et la mise en confiance du personnel de santé commence à avoir, pour certains, la phobie du Covid-19, a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’il faut les rassurer, les motiver et respecter scrupuleusement les procédures que les chefs de commission transmettent pour empêcher la contamination.
En dehors des hôpitaux listés à Brazzaville, à Pointe-Noire, à Oyo et peut-être à Ouesso, les autres départements doivent apprêter cinq à six salles de prise en charge d’une capacité de deux à trois lits, former quelques agents sur le protocole, apprêter l’incinérateur et préposer quelques intrants pour faire face à une éventuelle explosion des cas du fait de la contamination locale qui est désormais avérée.
Selon elle, chaque département doit mettre en place des équipes d’intervention rapide à déployer dans une ambulance vers les populations en situation d’urgence. La bonne gestion des données en lien avec les agents du secteur opérationnel et les membres des équipes d’intervention doivent se considérer comme les points focaux du centre d’opération d’urgence de santé publique au niveau départemental. Ils doivent transmettre les informations qui alimentent tout le système national. (ACI/Ayessa Godlive)