BRAZZAVILLE, 18 DEC (ACI)- Les sénateurs, ont condamné le 16 décembre à Brazzaville, le non-respect des mesures barrières et du chiffre limite lors des réunions de haut niveau et des mobilisations politiques.
Au cours de la session plénière d’adoption du 12ème état d’urgence sanitaire, ils ont demandé au gouvernement d’agir et de prendre des dispositions nécessaires pour lutter efficacement contre la pandémie à coronavirus. Quant à la population de comprendre la nécessité de se ressaisir en observant les mesures édictées par l’Etat.
« Ne prenons pas les choses à la légère. Si chaque 20 jours on revient pour décider de la prorogation de l’état d’urgence, c’est que le problème est sérieux ne le minimisons pas. Cette pandémie est dévastatrice », a insisté, le président de cette institution, M. Ngolo.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, M. Aimé Ange Wilfrid Bininga a expliqué que la situation épidémiologique est marquée par une recrudescence de la pandémie dû à un relâchement dans le respect des mesures barrières constaté depuis novembre dernier à ce jour.
Ce rebond, a-t-il ajouté, a entrainé une nette augmentation des nouveaux cas traduisant la circulation du virus et le repeuplement des sites de prise en charge qui n’en avaient plus depuis juillet dernier.
« Durant les trois premières semaines du mois de décembre, le nombre de cas actifs est passé de 809 à 1087 cas sur un total de 6200 cas confirmé et 5003 cas guéris soit 81%. Nous sommes en train de perdre du terrain dans cette bataille contre le coronavirus à cause de l’inobservation des mesures barrières », a révélé, M. Bininga.
Suite à cette situation, le gouvernement a sollicité pour une énième fois la prorogation de l’état d’urgence sanitaire afin de poursuivre la riposte contre le coronavirus. Aussi, il attire l’attention de la population sur le respect des mesures barrières.
« Le virus continue à circuler et le danger est là, nous demandons à la population d’adhérer à l’observation des mesures barrières identifiées qui sont pour la plupart des mesures de prévention. En dépit de la crise financière, le gouvernement continue d’investir et de tout mettre en œuvre, pour que la situation demeure sous contrôle et continuer de protéger la population », a-t-il conclu.
Le premier état d’urgence sanitaire avait été déclaré le 31 mars dernier par le Président de la République, M. Denis Sassou- Nguesso conformément aux dispositions des articles 125, 143 et 157 de la Constitution, rappelle-t-on. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)