BRAZZAVILLE, 17 DEC (ACI) – Les sénateurs ont condamné, le 16 décembre à Brazzaville, le non-respect des mesures barrières et du chiffre limite lors des réunions de haut niveau et de mobilisation politique.
Ils ont dénoncé ce non-respect au cours de la session plénière d’adoption du 12ème état d’urgence sanitaire. A cette occasion, ils ont demandé au gouvernement d’agir et de prendre des dispositions nécessaires pour lutter efficacement contre la pandémie à coronavirus.
Par ailleurs, ils ont exhorté la population à comprendre la nécessité de se ressaisir en observant les mesures édictées par l’Etat.
«Ne prenons pas les choses à la légère. Si chaque 20 jours, on revient pour décider de la prorogation de l’état d’urgence, c’est que le problème est sérieux. Ne le minimisons pas. Cette pandémie est dévastatrice», a insisté le président de cette institution, M. Pierre Ngolo.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, M. Aimé Ange Wilfrid Bininga, a fait savoir que la situation épidémiologique est marquée par une recrudescence de la pandémie due à un relâchement dans le respect des mesures barrières, constaté depuis novembre dernier à ce jour.
Ce rebond, a-t-il ajouté, a entraîné une nette augmentation de nouveaux cas, ce qui traduit la circulation du virus et le repeuplement des sites de prise en charge qui n’avaient plus de cas depuis juillet dernier.
«Durant les trois premières semaines du mois de décembre, le nombre de cas actifs est passé de 809 à 1087, sur un total de 6200 cas confirmé et 5003 cas guéris, soit 81%. Nous sommes en train de perdre du terrain dans cette bataille contre le coronavirus à cause de l’inobservation des mesures barrières», a fait remarquer M. Bininga.
Suite à cette situation, le gouvernement a sollicité pour une énième fois la prorogation de l’état d’urgence sanitaire afin de poursuivre la riposte contre le coronavirus. Aussi, il a attiré l’attention de la population sur le respect des mesures barrières.
« Le virus continue à circuler et le danger est là. Nous demandons à la population d’adhérer à l’observation des mesures barrières identifiées, qui sont pour la plupart des mesures de prévention. En dépit de la crise financière, le gouvernement continue d’investir et de tout mettre en œuvre pour que la situation demeure sous contrôle et que la population soit protéger », a-t-il conclu.
Le premier état d’urgence sanitaire a été déclaré le 31 mars dernier par le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, conformément aux dispositions des articles 125, 143 et 157 de la Constitution, a-t-on rappelé. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)