BRAZZAVILLE, 13 NOV (ACI) – Le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a exhorté, le 11 novembre dernier à Brazzaville, la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fénasas), de continuer sur «la voix de la sagesse» pour résoudre les différents problèmes que rencontrent les agents de cette corporation.
Au cours d’une séance de travail avec la délégation de la Fénasas conduite par son secrétaire général, M. Albert Gnanga, venue expliquer à la chambre haute les problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur de la santé, M. Ngolo a demandé à ces derniers de continuer «sur la voix de la sagesse».
«Certes il y a des problèmes, mais ils doivent être gérés dans la maîtrise de nos passions», a-t-il conseillé. «Nous devons jouer le rôle qui est le nôtre». «Les choses ne peuvent marcher que dans un esprit de compréhension et de tolérance. Nous allons tous nous investir pour que la confiance soit rétablie, afin de rechercher des solutions par le dialogue comme l’a toujours demandé le Président de la République, M. Denis Sassou Nguesso», a-t-il poursuivi.
«On ne peut pas s’attendre à un bon fonctionnement de votre département si entre la tutelle et les partenaires sociaux la relation est conflictuelle. Vous pouvez avoir des approches différentes quant aux solutions à apporter, mais vous devez d’abord vous accepter et vous asseoir pour apprécier, confronter les points de vue, et trouver l’issue ensemble», a dit M. Ngolo, s’appuyant sur des investigations faites par les rapporteurs spéciaux.
De son côté, le secrétaire général de la Fénasas, M. Gnanga a sollicité l’implication du Sénat dans la résolution des différents problèmes que rencontrent les agents de santé, surtout le paiement de la prime décidée par le Chef de l’Etat dans le cadre de la gestion de la pandémie du coronavirus.
Aussi, il a relevé «le non-intérêt» accordé aux porteurs de la blouse blanche, la discrimination sur le paiement de la rémunération décidée par le gouvernement suite à la pandémie de la Covid-19 et les affectations attendues depuis 2012.
Face à toutes ces situations, la Fénasas a souhaité que le Sénat en tant que Conseil de la Nation interpelle le ministre en charge de la Santé, afin de trouver des solutions idoines à tous ces problèmes qui datent depuis 2016.
«Nous avons fait des réunions et des négociations avec la tutelle, qui n’ont pas abouti. Au niveau de ce ministère tout le monde est ordonnateur de fonds. Nous venons vous voir parce que la tutelle nous a fermé les portes. C’est ce qui a suscité le mécontentement des agents de la santé», a expliqué, M. Gnanga.
Concernant la rémunération décidée par le gouvernement, il a indiqué que les agents de la santé sont relégués au second plan au profit des administrateurs. Pour les administrateurs, la rémunération est ponctuelle alors que pour les blouses blanches, elle est sélective. Du Kouilou jusqu’à la Likouala, les plaintes sont les mêmes, a-t-il déploré.
De même, M. Gnanga a dénoncé, entre autres, les difficultés dans l’acquisition des kits de protection individuelle pour le personnel soignant et la mauvaise gestion des cadres et agents de santé au niveau des différentes structures où des diplômés sans emplois sont nommés à des postes des responsabilités au niveau des directions générales et centrales. (ACI/Marlyce Tchibinda)
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