BRAZZAVILLE, 06 DEC (ACI) – La Semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques s’est achevée, le 3 décembre dernier à Brazzaville, par une conférence-débat à l’Université Marien Ngouabi (Umng), en vue de sensibiliser les étudiants sur la menace que représente la Résistance anti microbienne (Ram) pour la santé humaine, animale et environnementale.
Actuellement, les microorganismes infectieux résistants aux médicaments sont responsables de plus d’un demi-million de décès chaque année dans le monde. Si ces tendances se poursuivent, la Ram pourrait entraîner plus de 10 millions de décès par an d’ici à 2050, rapporte un document de la Fao, coorganisatrice de cet événement aux côtés de l’Oms et de l’Oie.
Un antibiotique est un médicament qui sert à lutter contre les infections dues aux bactéries, a souligné le médecin biologiste au Chu-B, le Dr Esthère Ontsira Ngoyi, qui s’est interrogée sur l’utilisation des antibiotiques contre le paludisme, une maladie causée par un parasite.
«Plus on prend des antibiotiques, plus on tue les bactéries sensibles, d’où la multiplication des bactéries résistantes dans l’organisme», a-t-elle fait savoir.
Au regard de cette observation, elle a exhorté les étudiants à ne plus abuser des antibiotiques et à respecter la posologie, demandant aux pharmaciens à ne prescrire les antibiotiques aux patients que sur avis du médecin.
De même, le Dr Ontsira Ngoyi appelé à la promotion de l’hygiène, car l’utilisation des désinfectants tue les bactéries résistantes.
Pour sa part, M. Nguimbi Mouélé, étudiant en première année de thèse en antibio-résistant à la faculté des sciences et techniques, s’est réjoui de cette conférence-débat, du fait que cela va apporter des éléments enrichissants dans la suite de son travail.
Débuté depuis le 19 novembre dernier, cette Semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques a été célébrée sur le thème «Antibiotiques : à manipuler avec précaution».
Plusieurs activités ont été organisées, dont une Table-ronde des parties prenantes, incluant les pharmaciens, les médecins et la société civile, et une conférence-débat avec les étudiants en Infirmerie d’état général (Ieg) et en maternité, tous finalistes de l’Ecole paramédicale ‘’Jean Joseph Loukabou’’.
Le Congo a célébré cette semaine pour la troisième année consécutive, a-t-on noté. (ACI/Loe Mercia)