BRAZZAVILLE, 27 NOV (ACI) – Les étudiants en Infirmerie d’état général (Ieg) et en sages-femmes, tous finalistes de l’Ecole paramédicale ‘’Jean Joseph Loukabou’’, ont été édifiés, le 26 novembre à Brazzaville, sur l’utilisation responsable des antibiotiques afin d’éviter la Résistance anti microbienne (Ram) dans l’organisme.
Cette sensibilisation s’inscrit dans le cadre de la Semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques, organisée du 18 au 29 novembre sur le thème «Antibiotique : à manipuler avec précaution».
L’utilisation abusive et inappropriée des antibiotiques constitue une grande menace pour la santé qui peut conduire à la mort, a expliqué le coordonnateur national du projet ‘’Une seule santé’’, le Dr Jean Ikolakoumou, au cours d’une conférence-débat sur la menace que représente la Ram pour la santé humaine, animale et environnementale.
Les projections de la Banque mondiale révèlent que d’ici 2050, si les tendances ne sont pas inversées, il y aura plus de 10 millions cas de décès par année, du fait de la résistance aux antimicrobiens.
Au regard de cette observation, le médecin biologiste au Chu-B, le Dr Esthère Ontsira Ngoyi, a conseillé les futurs infirmiers et Sages-femmes à ne prescrire les antibiotiques aux patients que sur avis du médecin.
«Plus on prend des antibiotiques, plus on tue les bactéries sensibles et il y aura la multiplication de bactéries résistantes», a-t-elle souligné.
Par ailleurs, elle a appelé la population à adopter les bonnes pratiques d’hygiène pour briser la chaîne de contamination, car un environnement malsain peut aussi conduire à la Ram.
De son côté, le vétérinaire Serge Nzietchueng a fait savoir que la problématique de la Ram est complexe. Si les antibiotiques sont mal utilisés chez les animaux, cela se transmet aux poissons et arrivent jusqu’à l’homme.
C’est pour cette raison qu’il faut également sensibiliser toutes les parties prenantes, à savoir celles en charge de la santé animale, environnementale et humaine.
Le mécanisme pour lutter contre la résistance anti microbienne est de suivre correctement son traitement prescrit par le médecin en suivant la durée. L’idéal serait de faire un antibiogramme pour savoir si cet antibiotique utilisé va tuer le microbe, a-t-on appris.
La Semaine mondiale pour le bon usage des antibiotiques se poursuit avec une autre Conférence-débat à l’Université Marien Ngouabi (Umng) et une Table-ronde des parties prenantes. Le Congo célèbre cette semaine pour la troisième année consécutive. (ACI/ Loe Mercia)