BRAZZAVILLE, 09 SEPT (ACI) – L’Union nationale des tradi-praticiens congolais, à travers son président, M. Gilbert Mounda, a suggéré au ministre de la santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, de s’activer pour la signature du projet du décret fixant la médecine traditionnelle.
M. Mounda a fait cette suggestion au cours de la célébration de la 16ème Journée de la médecine traditionnelle africaine, commémorée le 8 septembre de chaque année. Cette année, le thème retenu a été «Progrès accomplis ces 20 dernières années».
Outre la suggestion sur la signature du projet du décret précité, il a aussi proposé au ministre en charge de la santé de s’impliquer pour la mise en place du cadre juridique d’homologation des médicaments améliorés de la médecine traditionnelle.
Pour une bonne collaboration avec le gouvernement, l’Union nationale des tradi-praticiens congolais a également souhaité l’instauration d’une collaboration entre les tradi-praticiens congolais et ceux d’ailleurs, en vue d’un échange d’expériences et de la redynamisation des services de la médecine traditionnelle.
« Cette union va aider à promouvoir et à développer la médecine traditionnelle pour améliorer l’accessibilité des populations aux soins et services de qualité », a dit M. Mounda.
Par ailleurs, il a salué l’élaboration et l’adoption de la politique nationale de développement de la médecine traditionnelle, du code de déontologie du tradi-praticien, du plan national de développement de la médecine traditionnelle et des projets sur les décrets fixant l’exercice de la médecine traditionnelle.
En dépit de ces avancées, M. Mounda a déploré quelques faits, entre autres la passivité de la célébration de cette journée, la non signature des cartes et des autorisations pour la pratique du métier de tradi-thérapeute.
Pour sa part, le directeur départemental des soins et services de santé de Brazzaville, M. Gilbert Ndziessi, a notifié que 80% de la population africaine fait recours à la médecine traditionnelle.
Selon lui, s’il est de qualité, ce recours peut faciliter la fourniture des soins de sant, en particulier dans les zones rurales éloignées, où les systèmes de santé conventionnels sont limités. La parution de la pandémie de la Covid-19, a-t-il souligné, est un moment marquant pour comprendre que les efforts devaient être conjugués dans la recherche d’une thérapie efficace, en vue de vaincre cette maladie.
« Aujourd’hui, sous l’impulsion de la ministre en charge de la santé, M. Jacqueline Lydia Mikolo, la médecine traditionnelle redevient un maillon indispensable de notre système de santé », a-t-il déclaré.
L’Union nationale des tradi-praticiens congolais a été créée le 24 décembre 1980 grâce la volonté des tradi-praticiens et du gouvernement, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), afin de servir d’interface aux autorités administratives et aux partenaires dans le domaine du développement de la médecine traditionnelle. ( ACI/Blanchard Boté)