BRAZZAVILLE, 04 OCT (ACI) – Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Clément Mouamba, a procédé, le 2 octobre à Kintélé, au lancement officiel de la campagne de distribution de masse de plus de 3 millions de moustiquaires imprégnées, en vue de protéger près de 90% de ménages et de réduire le risque de transmission du paludisme.
Le but de cette opération qui prend fin le 6 octobre, est d’accélérer l’élimination d’ici l’an 2030 du paludisme considéré comme un véritable problème de santé publique. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus vulnérables.
Cette pandémie est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité. Elle représente 52,8% des causes des consultations externes, 80% des causes d’hospitalisation et 28% des causes de décès au niveau des hôpitaux.
A l’occasion de ce lancement officiel de la campagne de distribution desdites moustiquaires imprégnées, la ministre de la Santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a indiqué que pour répondre au besoin du traitement et aux autres interventions de lutte contre cette maladie, le Congo a inscrit la couverture sanitaire universelle des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée à raison d’une moustiquaire pour deux personnes, cela en complément de la disponibilité du médicament dans les 52 districts sanitaires.
Pour la mise en œuvre de cette campagne, le Fonds mondial a mobilisé environ 8 milliards de Fcfa. Grâce à ce fonds, 3 millions 74 mille moustiquaires imprégnées seront distribuées à 1 million 171 509 ménages. «La distribution des moustiquaires imprégnées a mobilisé plus de 6.000 agents de dénombrement, 4.000 agents distributeurs, 477 superviseurs de proximité et environ une centaine de superviseurs des districts sanitaires départementales et centrales», a-t-elle ajouté.
Pour la directrice de ‘’Catholic relief services’’ (Crs), Mme Margarett Desilier, l’acceptation, par la population, de ces moustiquaires imprégnées doit être une préoccupation de tous et de chacun. «Il est de notre devoir d’accentuer la sensibilisation pendant et après la campagne, afin de réussir la distribution. Nous voulons noter systématiquement le changement de comportement de la population dans l’utilisation des moustiquaires», a-t-elle poursuivi.
De son côté, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique (Usa) au Congo, M. Todd P. Haskell, a soutenu qu’aucun pays au monde n’a le monopole de la santé, et que la prospérité et la sécurité sont des choses que le monde partage en commun.
Par ailleurs, le président du Parlement des enfants du Congo, M. Ama Ondzotto, s’est dit satisfait de cette campagne qui se tient à la veille de la célébration, le 20 novembre prochain, du 30ème anniversaire du droit de l’enfant. «Les enfants étant des êtres très vulnérables, le paludisme en fait ses premières victimes. Un enfant meurt chaque minutes», a-t-il fait savoir tout en espérant que cette campagne atteindra tous les enfants du Congo, y compris ceux des populations autochtones.
Pour se protéger des moustiques, a dit M. Ama Ondzotto, il est nécessaire aussi d’associer d’autres précautions. Entre autres, il s’agit d’empêcher la reproduction des moustiques autour des maisons, d’assainir les habitations et de préconiser le traitement préventif intermittent chez la femme enceinte. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)