BRAZZAVILLE, 30 DEC (ACI) – La 13ème journée paramédicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (Chu-B) s’est tenue le 27 décembre dernier à Brazzaville, avec au programme plusieurs communications axées sur la gouvernance, la démarche des soins, la nutrition et diététique et les soins médico-techniques, sous-tendues par le thème général, «Les professions paramédicales : le Patient au cœur de nos préoccupations».
Organisée par la Direction des soins infirmiers (Dsi) du Chu-B, dans le cadre de la formation continue des agents et cadres de cet hôpital, cette journée a permis un échange d’expériences entre le personnel paramédical et l’acquisition de nouvelles connaissances dans les domaines variés de leur profession, en vue d’une meilleure prise en charge du patient.
Au cours de cette journée, la cinquantaine de participants des différents services médico-cliniques du Chu-B a reconnu la nécessité d’instaurer un dialogue ou de communiquer avec le malade sur son état de santé, son diagnostic et son traitement pour le rassurer, le mettre en confiance et favoriser sa guérison. Les participants ont aussi souligné l’importance d’établir une communication avec les parents du malade pour éviter toute suspicion.
Toutefois, ces derniers ont été invités au respect strict des règles d’hygiène, des consignes thérapeutiques et à l’amélioration de leurs habitudes dans les services pour favoriser une offre de soins de qualité aux patients. Le personnel paramédical est la pièce maîtresse dans un hôpital, car il est au chevet du malade de façon permanente en lui administrant des soins.
Ils ont recommandé la dotation en matériel nécessaire de travail et en médicaments en faveur de leurs services respectifs, pour une meilleure prise en charge du patient. Les participants ont suggéré l’ouverture d’une pharmacie au niveau du service d’imagerie médicale pour éviter aux patients l’achat, sur les marchés publics, des produits non conformes.
Un réel changement de mentalités s’impose également chez certains agents qui ne prennent pas au sérieux leur travail, ne respectent pas le malade et persistent dans des antivaleurs, a-t-on noté.
A cette rencontre, les professionnels paramédicaux ont dénoncé les violences qu’ils subissent de la part des malades, des parents des malades et d’autres usagers, surtout au niveau du service des urgences, tout en sollicitant une meilleure sécurisation des lieux. Ils ont reconnu que le patient à ses droits qui devraient être respectés, de même que ceux du personnel soignant.
Parmi les thèmes abordés au cours de cette 13ème journée, ont figuré «Ethique et droits des malades hospitalisés», «Problématique des violences aux urgences médicochirurgicales du Chu-B», «Qualité des soins et l’offre des soins et services au cœur des consommateurs», «Rôle de l’infirmier dans la surveillance du patient hospitalisé», «Rôle infirmier devant un malade sous hémodialyse», «Prise en charge infirmière dans les Accidents cérébraux vasculaires», «Dénutrition chez l’enfant», «Equilibre alimentaire» et «Gestion du linge en milieu hospitalier».
Intervenant à cette cérémonie, le
directeur des soins infirmiers du Chu-B, M. Jean Bruno Kiakou, a invité le personnel paramédical à intérioriser les connaissances acquises et à en faire bon usage pour l’amélioration de l’offre des soins au Chu-B. «Le personnel paramédical ne doit jamais perdre de vue que l’hôpital est créé pour les malades, sans lesquels il n’y a pas de personnel soignant, donc pas d’hôpital», a-t-il dit.
Il a exhorté ce dernier à être disponible, modeste et persévérant dans les soins, car soigner exige «le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, d’où la nécessité pour le personnel soignant de s’actualiser par des séminaires, des ateliers et par le retour à l’école».
Cette journée a connu la participation des directeurs des soins infirmiers de l’hôpital ‘’Mère enfant Blanche Gomez’’, M. Ferréol Okombi, et de l’hôpital général ‘’Edith Lucie Bongo Ondimba’’ d’Oyo, M. T. F. Kitsouka. (ACI/Alexandrine Mbemba)
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