BRAZZAVILLE, 31 JUIL (ACI) – L’Assemblée nationale a adopté, le 31 juillet à Brazzaville, le projet de loi portant création de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), un établissement à caractère administratif doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
Le développement de l’économie numérique expose tout Etat, tout individu ou toutes entreprises à des risques concernant la protection des données à caractère personnel et des transactions électroniques. Face à cette insécurité réelle qui menace tant les réseaux que les infrastructures numériques sur lesquels reposent non seulement la sécurité et la souveraineté d’un Etat, mais aussi son économie, chaque Etat met en œuvre un ensemble de mesures de prévention, de protection et de dissuasion.
Ces mesures d’ordre juridique, institutionnel, technique et financier permettent d’atteindre les objectifs de sécurité fixés à travers les réseaux des communications électroniques et des systèmes d’information.
Cette agence, qui sera rattachée à la présidence, aura pour mission, entre autres, de réduire la vulnérabilité du cyberespace national, de procéder aux contrôles réguliers des réseaux et systèmes d’information, de délivrer les agréments aux organismes de sécurité des systèmes d’information, de délivrer les autorisations spécifiques aux prestataires des services de sécurisation des transactions électroniques et de prononcer les sanctions administratives.
Sur la disposition, par le Congo, d’une technologie lui permettant de protéger les données à caractère personnel, le ministre de la communication et des médias, M. Thierry Lezin Mougalla, a indiqué que pour assurer une protection effective des données, celles-ci doivent être hébergées au Congo. A ce jour, le pays n’a pas encore atteint cette performance, les données étant hébergées aux Etats-Unis d’Amérique (Usa).
«Pour se doter d’un data center national pour l’hébergement des données à caractère personnel du Congo, le ministère des Postes, télécommunications et de l’économie numérique travaille avec la Banque africaine de développement (Bad). Nous avons aussi mis en place, avec le Centre informatique de recherche de l’armée et de sécurité (Ciras) une plateforme de sensibilisation des usagers sur la cybercriminalité», a fait savoir M. Moungalla. (ACI/Marlyce Tchibinda)