BRAZZAVILLE, 18 MARS (ACI) – La direction générale de la sécurité civile (Dgsc) a formé, durant trois semaines, plus de 2.500 personnes sur les sept gestes des premiers secours, en vue d’avoir davantage de secouristes dans le pays.
Ces personnes ont été formées au cours d’une campagne de sensibilisation sur les gestes qui sauvent, menée du 20 février au 14 mars, date des journées portes ouvertes à la Dgsc. Cette campagne va s’étendre sur toute l’année pour avoir un secouriste par foyer.
Lors d’une interview accordée à l’Agence congolaise d’information (Aci), le commandant de police, M. Ghislain Bionzot Kegnolot, a dit que cette campagne a commencé au ministère de la jeunesse et dans les églises, en passant par les arrondissements.
«Partout où nous sommes passés, nous avons expliqué, entre autres, le comportement à adopter devant une victime inconsciente (appliquer cinq clacs entre les omoplates) et celle qui porte une fracture (immobiliser la partie fracturée et appeler les sapeurs-pompiers au 118 pour évacuer la victime à l’hôpital)», a-t-il fait avoir.
De même, M. Bionzot Kegnolot a interdit à la population de mettre du sable et de la boue sur les brûlures. Selon lui, il faut plutôt refroidir la zone brûlée avec de l’eau plate pendant 15 minutes et conduire ensuite la victime à l’hôpital.
«Nous savons que les situations arrivent en permanence et que nos casernes sont tellement éloignées de la population. Si une situation arrive dans une maison, le secouriste formé agit en premier avant que les sapeurs-pompiers prennent le relai», a-t-il expliqué, justifiant la campagne de sensibilisation que sa direction s’est proposée de mener toute l’année.
Répondant à question sur l’arrivée parfois tardive des sapeurs-pompiers au lieu de l’incendie et sur le manque d’eau pour maîtriser le sinistre, il a dit que cela est dû à l’éloignement du centre, soulignant que parfois quand l’incendie se déclare, la victime prend du temps pour alerter le centre des sapeurs-pompiers.
«On ne peut jamais aller intervenir sans eau. C’est comme un militaire qui va en guerre sans munitions. Pour nous, l’eau est une munition. C’est vrai, le moyen peut nous trahir. C’est une machine. Le temps d’enclencher la moto pompe. La population ne peut pas comprendre toute la procédure», a confié M. Bionzot Kegnolot.
Le pompier travaille avec son cœur pour faire du bien, a-t-l dit, ajoutant que «nous sommes le bien-être de la population, nous ne demandons pas l’argent». Par ailleurs, il a fait savoir que l’ambition de sa structure est la mise en place des centres de secours dans tous les arrondissements.
«Hier, nous étions à Brazzaville et à Pointe-Noire. Aujourd’hui, nous occupons sept départements. Au fur et à mesure, nous allons nous implanter dans les 12 départements du pays», a-t-il dit.
Au cours de l’année 2019, la direction générale de la sécurité civile a réalisé 9.415 interventions dans divers domaines, un bilan jugé en hausse de 1.870 interventions par rapport à la l’année 2018, en raison de l’effort du gouvernement dans la dotation des services de la sécurité civile en véhicules anti-incendie, moyens nautiques et en ambulances médicalisées, a-t-on rappelé. (ACI/Loe Mercia)
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