BRAZZAVILLE, 14 AOÛT (ACI) – Le président du Sénat, M. Pierre Ngolo, a souligné le 13 août à Brazzaville, la nécessité pour son institution de s’impliquer davantage sur la situation des collectivités locales.
« Notre volonté de dynamisation de notre institution doit dorénavant se fixer comme axe centrale de réflexion pour la situation des collectivités locales, la source de vie de cette institution », a-t-il fait savoir à la clôture de la 9ème session ordinaire administrative tenue du 2 au 13 août dernier.
Aussi, pour se prévaloir d’être des représentants dignes s’accommandant de l’asphyxie des conseils locaux sur la situation qu’ils vivent, il a demandé aux sénateurs de rechercher au cours de l’inter session toutes les informations pouvant permettre au Sénat de mener une réflexion qui va déboucher sur les initiatives susceptibles de lever, à partir de la rentrée prochaine, l’hypothèque qui pèse sur la décentralisation.
« La Constitution du pays, en son article 133, investit les sénateurs en tant que représentants des collectivités locales de la République, élus par les conseillers départementaux et municipaux. Le fait constitutionnel de représentation des collectivités locales met les sénateurs en position d’interface entre ces entités et les institutions de la République », a souligné M. Ngolo.
Notant que la décentralisation prévue par la Constitution traduit une volonté politique de favoriser et d’accélérer le développement harmonieux des localités, il a fait savoir que la seconde moitié de cette législature gagnerait à accroître le prestige de l’institution Sénat si l’action soutenue parvient à mettre en évidence la notion de représentation des collectivités locales au niveau de l’opinion.
Dans le but de renforcer l’apport de l’institution dans la marche du Congo vers le développement, M. Ngolo a invité le Sénat à travailler de manière continue, à donner plus de vigueur au contrôle et à mettre un accent plus particulier sur le contrôle physique.
De même, il a appelé les rapporteurs spéciaux à apporter une matière consistante afin qu’au retour des vacances parlementaires, le Sénat soit capable d’agir, nanti de la bonne information du terrain.
Rappelant que le 12 septembre prochain, la troisième législature va totaliser trois ans d’exercice se situant en mi-parcours du mandat, M. Ngolo a dit que le Sénat va faire, au cours de la prochaine session, une évaluation correcte du trajet effectué pour consolider les avancées et corriger les contre-performances.
Au cours de cette 9ème session ordinaire administrative, les sénateurs ont adopté 30 affaires sur les 36 prévues, parmi lesquelles 6 affaires ont été renvoyées à la prochaine session.
Poursuivant son propos il souhaité que l’attention soutenue accordée à la lutte contre la pandémie ne soit pas s’accompagnée du moindre relâchement à l’égard d’autres maladies, particulièrement le paludisme qui demeure dévastateur.
Par ailleurs, il a exhorté les politiques à la tempérance et à la responsabilité à l’orée de l’élection présidentielle 2021, afin qu’ils abordent toutes les questions, même les plus déchirantes, dans un esprit de tolérance et de compréhension ne mettant guère en péril la paix sociale.
« Les Congolais et les citoyens du monde qui ont choisi de vivre au Congo ont droit à la vie tranquille, à la liberté, à la sécurité et aspirent au mieux-être. Le pari pour chaque dirigeant politique est de les amener à la matérialisation de ce rêve. Militons tous et faisons tout pour que l’élection présidentielle 2021 reste dans sa vocation par son déroulement pacifique, du fait de l’observation par tous de la règle. La présidentielle 2021 constitue pour le Congo un test décisif de son avancée démocratique, et pour les Congolais un vrai baromètre de maturité après 60 ans d’indépendance », a dit M. Ngolo.
Le Sénat a clôturé sa 9ème session ordinaire administrative en félicitant le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, pour sa nomination à la tête de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac). (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)
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