BRAZZAVILLE, 18 DEC (ACI) – Le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a exhorté, le 17 décembre à Brazzaville, le peuple congolais à lutter contre la pauvreté, le chômage, la marginalisation et l’exclusion.
Il a fait cette exhortation à l’occasion de son message sur l’Etat de la nation, devant le parlement réuni en congrès. A cette occasion, il a insisté que pour la quête pressante pour des conditions de vie adéquates, il est nécessaire de persévérer dans l’effort afin de répondre aux attentes du peuple.
Selon M. Sassou-N’Guesso, malgré les contraintes budgétaires actuelles, l’Etat a maintenu en 2019 un niveau minimum d’investissements pour sauvegarder, tant soit peu, les leviers fondamentaux du développement.
A ce sujet, il a fait savoir que les questions d’éducation, de santé et de protection sociale requièrent une attention soutenue de la part du gouvernement. «Dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire, il nous faut assurer une articulation plus complète du réseau des établissements de première ligne», a-t-il dit.
Par ailleurs, il a demandé la mise en place des écoles primaires d’excellence, sous le principe de régime conventionné et sur fond de délégation de service public. Cette expérience est en cours de réalisation à Brazzaville et en voie de l’être à Pointe-Noire.
«Cette réforme du secteur de l’enseignement primaire et secondaire est couplée au statut particulier des cadres de l’éducation nationale, récemment adopté. Elle introduit des changements profonds dans les modalités de recrutement, de formation et de suivi des cadres de l’enseignement», a ajouté, M. Sassou N’guesso.
Aussi, il a annoncé qu’un centre national de formation initiale et continue des enseignants sera érigé dans les tout prochains dans l’école normale des institutrices de Mouyondzi.
Pour ce qui concerne le sommet de la pyramide de formation, le Chef de l’Etat a dit que «notre système éducatif s’est enrichi de l’Université de Kintélé, entité à vocation panafricaine en voie d’ouvrir ses premiers modules de formation.
S’agissant de la santé, l’exigence sociale interpelle aussi l’offre dans ce domaine. En 2019, toutes les gratuités en matière de soins de santé ont été maintenues, à savoir les césariennes, les traitements contre le paludisme pour les enfants de 0 à 15 ans et le Vih/Sida.
Grâce à un appui du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, le Congo a procédé à la distribution gratuite de plus de 3 millions de moustiquaires imprégnées pour baisser la prévalence de ce fléau, la cause principale de mortalité dans notre pays.
Les campagnes de vaccination ont permis de mieux prévenir la rougeole, la rubéole et la poliomyélite. Les maladies non transmissibles, comme les cancers du sein et du col de l’utérus, ont aussi fait l’objet d’une grande action de sensibilisation et de dépistage.
Selon le Chef de l’Etat, la persistance de la maladie à virus Ebola dans notre sous-région a conduit le Congo à valider son plan national de préparation et de riposte et à entreprendre, avec le soutien de la Banque mondiale, la recherche des financements nécessaires.
«Des instructions ont été renouvelées à l’endroit du gouvernement pour qu’en 2020 soit installée l’Unité de préfiguration de ce régime de sécurité sociale, en vue de son fonctionnement expérimental», a-t-il fait savoir.
De même, il a demandé au gouvernement de procéder à l’évaluation urgente et exhaustive de ces mesures de gratuité afin qu’elles intègrent et soutiennent, à terme, la mise en œuvre effective de la couverture sanitaire universelle au Congo.
Poursuivant ses propos, M. Sassou N’guesso a la question préoccupante du paiement des bourses des étudiants et des pensions de retraite qui est la résultante des tensions de trésorerie toujours persistantes.
A cet effet, il a indiqué que des efforts en cours devraient permettre de desserrer petit à petit l’étau, à travers le relèvement déjà perceptible des agrégats macro-économiques et l’amélioration graduelle des finances publiques. (ACI)