BRAZZAVILLE, 09 SEPT (ACI) – Les travailleurs du Bureau de contrôle de bâtiment des travaux publics (Bcbtp) réclament à leur direction générale le payement inconditionnel de sept mois de salaires, dont celui de décembre 2018 et ceux de mars à août de l’année en cours.
«Nous avons besoin de notre argent, nous revendiquons nos droits», a déclaré le délégué du collectif, M. Thibault Mongo, le 6 septembre à Brazzaville, à l’ouverture des négociations pour trouver des solutions aux problèmes qui minent l’entreprise.
Le Bcbtp a des atouts pour supporter ses charges, a-t-il fait savoir, dénonçant le manque de volonté du staff de la direction et le climat malsain qui règne au sein de cette structure sous tutelle du ministère en charge des travaux publics.
Outre ce premier point contenu dans le cahier de charges, il y a neuf autres doléances que le collectif a mis sur la table des négociations conduites par la tutelle, avec l’arbitrage du ministère du Travail.
Parmi ces revendications figurent, entre autres, le paiement des salaires à partir de ce mois de septembre à l’indice 300, tel qu’engagé par le Trésor public, le rétablissement des avancements avec effet financier, la mise à disposition des bulletins de paie aux agents, l’élaboration d’un échéancier de paiement des dettes sociales (décès et retraite) à compter de ce mois et l’arrêt des menaces de licenciement faites par le staff contre les travailleurs.
Par ailleurs, dans le même cahier de charges transmis le 3 septembre dernier à la direction générale de l’entreprise, il ressort que pour la période allant du 30 avril au 20 juin de cette année, le montant total des encaissements s’élève à 421 millions 405.068 francs Cfa pour la production vendue, 73 millions 448.528 francs Cfa pour la subvention antérieure et 10 millions 904.762 francs Cfa pour les créances antérieures.
Pour sa part, le directeur général du Bcbtp, M. Pierre Nkoua, a dit que son entreprise est en proie à des difficultés réelles.
L’évolution du chiffre d’affaires a baissé vertigineusement de 2015 à 2017, et l’entreprise accumule depuis 2008, une dette de plus d’un milliard de francs Cfa à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), a-t-il révélé.
«Aujourd’hui, nous sommes dans une situation contraignante. Nous avons signé un échéancier à la Cnss pour payer chaque mois 3 millions 500 mille francs Cfa», a-t-il expliqué pour justifier la dette sociale.
Après avoir écouté les deux parties, le directeur de cabinet du ministre en charge de l’équipement, M. Frédéric Manienze, les a invitées à se concentrer sur les intérêts en jeu et non sur les positions ou les querelles de personnes.
«Tous les moyens devront donc être mis en œuvre pour faciliter l’émergence d’un accord», a-t-il poursuivi.
De son côté, M. Jules Gouary, représentant le directeur général du travail à cette occasion, a fait savoir que cette situation n’a pas été résolue en raison d’un manque de dialogue entre les parties concernées. En outre, il a demandé aux agents du Bcbtp d’apporter des éléments concrets le 11 septembre prochain pour commencer les négociations. (ACI/Loe Mercia)