BRAZZAVILLE, 13 AOÛT (ACI) – Les autorités municipales de la ville de Brazzaville ont recommandé, le 12 août dans la capitale congolaise, à l’administration de tutelle de mettre à la disposition des centres d’état-civil des registres à temps et en quantité suffisante, en vue de résoudre les dysfonctionnements du système d’enregistrement des naissances.
Cette recommandation a été faite à l’issue des travaux de groupe sur le thème « Identification des problèmes liés au système d’enregistrement des naissances », lors de l’atelier sur le système d’enregistrement des naissances et la prévention de l’apatridie dans le département de Brazzaville, organisé avec l’appui technique du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (Hcr).
Au cours de ces travaux conduits par l’administrateur-maire de Madibou, M. Milandou Alain, les autorités municipales de la ville de Brazzaville ont décelé quatre problèmes qui minent l’administratif, à parmi lesquels l’approvisionnement irrégulier des registres d’état-civil des centres d’enregistrement des naissances à régime manuel, la discontinuité de l’approvisionnement des intrants et le manque d’entretien du matériel des centres d’état-civil informatisés.
A ce propos, ils ont suggéré, entre autres, l’allocation obligatoire d’un budget de fonctionnement aux centres d’état-civil, le renforcement des capacités des agents desdits centres, la conscientisation et l’application des mesures disciplinaires à l’encontre des agents d’état-civil véreux et la dissociation des frais d’accouchement, de délivrance de la déclaration des naissances.
Au plan social, ils ont relevé quelques faits déplorables, entre autres l’immigration clandestine, la crainte de se rapprocher de l’administration, les cas d’accouchement non déclarés et survenus en dehors des structures sanitaires, les divorces, les séparations des parents et l’irresponsabilité des parents géniteurs.
A ce sujet, les autorités municipales de Brazzaville ont proposé la vulgarisation des textes et la sensibilisation de la population, la mise en place d’une règlementation coercitive pour que les parents géniteurs reconnaissent leur paternité, l’implication et le renforcement des prérogatives des chefs de quartiers dans la recherche et l’identification des enfants non déclarés à la naissance, en vue de leur déclaration ; l’humanisation des relations entre l’administration et les usagers, ainsi que le renforcement des contrôles au niveau des frontières.
Outres les autorités municipales, ces travaux ont connu la participation des représentants du tribunal d’instance de Poto-poto, des chefs de la circonscription d’action sociale de Poto-Poto et de Djiri, d’une sage-femme du Centre de santé intégré (Csi) ‘’Jacques Opangault’’ et du représentant du service de recensement administratif à vocation d’état-civil à la direction générale de l’administration du territoire. (ACI/Mercia Loe)