BRAZZAVILLE, 08 SEPT (ACI) – Le directeur général sortant du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (Chu-B), M. Sylvain Villiard, a démenti, le 8 septembre à Brazzaville, la nouvelle de sa démission, en vue d’éclairer l’opinion sur les fake news répandus dans les réseaux sociaux et sur les rumeurs de la rue.
Il a fait ce démenti au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à cet effet. Répondant la presse sur la raison de son départ de cette structure hospitalière, il a dit qu’il s’agit d’un contrat de trois ans, signé par le gouvernement avec l’Unité de santé internationale (Usi) du Centre hospitalier de Montréal pour appuyer la gestion du CHU-B, avec une possibilité éventuelle pour le gouvernement de l’étendre sur cinq ans.
« Le contrat comporte différentes phases. J’avais la responsabilité d’assurer la première phase d’une année. Il s’agit de la phase de débroussaillage, de labourage du terrain, et d’assainissement des lieux pour permettre à la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale d’investir. Ces investissements se font plus du côté clinique. Cette mission a été confiée à l’Unité de santé internationale pour rehausser la qualité des soins du Chu-B », a expliqué M. Villiard.
Au sujet de la nouvelle sur le prétendu détournement de fonds, répandue dans le milieu syndical, il a fait savoir qu’il ne sait absolument pas de quoi il s’agit. « Le gouvernement a fait un contrôle avec l’Usi et avait payé cette unité. Lorsqu’on fait un contrôle avec les Français, l’argent part en France. Si vous le faite avec les Chinois, l’argent part en Chine. C’est de même avec l’Unité de santé internationale de l’université de Canada. Il n’y a pas eu détournement de fonds », a-t-il dit.
Ainsi, il a fait part de son étonnement lorsque les syndicalistes portent une telle accusation, dès lors qu’ils siègent au Conseil d’administration du Chu-B et au Comité de suivi du projet. Selon lui, ces derniers ont tous les détails sur les transferts de fonds effectués. « Je ne sais pas d’où vient cette rumeur urbaine persistante », a-t-il ajouté.
Parlant de la poursuite du contrat, M. Villiard a fait savoir les réformes commencées vont continuer, de même que les investissements avec le gouvernement. « Avant mon arrivée, de 2014 à 2018, les revenues autonomes du Chu-B avaient baissé de plus de 40%. Entre 2018 et 2019, l’intervention canadienne a fait qu’ils augmentent de 23%. Aujourd’hui, les Congolais font confiance au Chu-B grâce à l’augmentation de l’offre des soins de qualité. Les efforts vont se poursuivre, étant donné que le prêt de la Bdeac a été autorisé » a-t-il poursuivi.
Au cours de cet échange, il a mentionné les réalisations faites au Chu-B depuis son arrivée, parmi lesquelles l’assainissement des pratiques financières et comptables, l’assainissement du milieu environnemental, le projet médical priorisé qui vient préciser la vision du Chu-B sur le long terme et permettra la mise en place des investissements dans l’immobilier et les équipements médicaux grâce au prêt de la Bdeac, la mise en place d’un buffet d’urgences dans plusieurs services afin d’assurer aux Congolais une prise en charge adéquate et la réalisation de nombreux travaux en consultation externe, aux urgences et aux pavillons pour la riposte à la Covid 19.
D’après M. Villiard, plusieurs de ces réalisations sont en implantation et donneront, au cours des mois et des années à venir, des résultats concrets. « Il faut laisser le temps à la nature d’effectuer le rendu, tout en entretenant les semis », a conclu M. Villiard. (ACI/Audrey Sounguika)