BRAZZAVILLE, 29 JUIN (ACI) – Le chef de quartier Djiri, dans la commune urbaine de Kintélé, M. Bigot Nouroumbi, a affirmé le 27 juin dernier à Brazzaville, que la mairie de Kintélé reconnaît le marché central de Djiri, situé au 2ème forage, non loin du mont Cardinal Emile Biayenda.
M. Nouroumbi a fait cette affirmation au cours d’une enquête menée par l’Agence congolaise de l’information (Aci). Ce marché a été érigé en 2019 suite à l’autorisation de la maire de la commune urbaine de Kintélé, Mme Stella Mensah Sassou-N’Guesso, a-t-il souligné.
Ce marché est construit sur un espace de 160m sur 40. En 2019, lors de son inauguration, Mme Mensah Sassou-N’Guesso a été représentée par M. Nouroumbi. Selon le plan de la mairie, la devanture de ce marché a été réservée pour les boutiques, le bureau et les entrepôts. D’après lui, plus de mille tables ont été installées.
« Les premiers jours, beaucoup de gens ont occupé des places, entre autres les commerçants de l’ancien marché du pont de Djiri, ceux du marché parallèle au mont Cardinal Emile Biayenda et ceux de Kintélé. Ces derniers ont essayé d’y exercer leurs activités commerciales, mais ont fini par quitter cet endroit en raison du manque de clients », a dit M. Nouroumbi, ajoutant qu’aujourd’hui, ce marché devient un désert, d’où la présence seulement de quatre commerçantes dans ce lieu.
Malgré ce triste décor, M. Nouroumbi s’est réjoui de pouvoir préserver cet espace public de l’Etat de l’occupation anarchique des tierces personnes et des propriétaires fonciers qui voulaient en faire leurs propriétés.
S’agissant de l’acquisition des places, il a notifié que leur occupation est gratuite et que l’autorité communale a tenu compte des personnes démunies et des handicapés, en vue de les aider.
Intervenant sur l’existence du marché situé en face du mont Cardinal Emile Biayenda, il a fait savoir que celui-ci n’est pas reconnu par l’Etat, car il n’a pas de titre ni d’entrée au niveau des recettes municipales, précisant que celui du pont de Djiri appartient à un particulier. Face à cette situation, il a écrit à Mme Mensah Sassou-N’Guesso et attend que la mairie applique la loi interdisant les marchés parallèles, afin que tous les commerçants intègrent le marché central de Djiri, lieu approprié et sécurisé.
De son côté, Mme Diane Okombi, commerçante dudit marché, a déploré le fait qu’elle et ses consoeurs ont du mal à écouler leurs marchandises par manque de la clientèle. « Les clients ne vont qu’aux marchés du pont et du mont Cardinal Emile Biayenda », a-t-elle dit. (ACI/Gina Ngoulako)
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