BRAZZAVILLE, 13 AOÛT (ACI) – Les acteurs impliqués dans le système d’enregistrement des naissances ont analysé, le 12 août à Brazzaville, le projet du Système intégré des faits d’état civil (Sifec), en vue de l’améliorer pour le bonheur des personnes exposées au manque d’identité et de nationalité.
Ils ont fait cette analyse au cours de l’atelier sur le système d’enregistrement des naissances et la prévention de l’apatridie dans le département de Brazzaville, débuté le 11 août dernier. A cette occasion, ils ont identifié quatre problèmes que le Sifec pourrait connaître dans ce domaine.
Parmi ces difficultés, figurent l’insuffisance de cadres qualifiés, le manque d’électricité et l’absence des locaux adéquats. Pour y remédier, ils ont proposé aux autorités en charge dudit projet des échanges d’expérience avec les pays ayant déjà réussi ce type de projet.
Outre cette proposition, ils ont suggéré la formation du personnel, l’installation des panneaux solaires, l’octroi des codes à chaque centre d’état civil, de santé et de justice, ainsi que la mise en place progressive dudit système.
Par ailleurs, les participants ont noté quelques avantages dudit projet, dont l’éradication de la fraude et la prévention du phénomène d’apatridie.
Le projet Sifec est mené par le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, en partenariat avec l’Agence congolaise des systèmes d’information (Acsi). Il vise à résoudre les défaillances du système d’enregistrement des naissances dans le pays. Au total, 155.405 mineurs et majeurs sont dépourvus d’acte de naissance au Congo et cela les expose au risque d’apatridie, a-t-on indiqué.
Selon le Hcr, l’organisation de cet atelier vient à point nommé, étant donné que le département de Brazzaville est l’un des plus touchés par ce phénomène, avec près 20.000 personnes sans acte de naissance.
«Sans acte de naissance, il est impossible de prouver sa nationalité et le risque de devenir apatride est élevé», a dit le représentant de cet organe onusien, M. Cyr Modeste Kouamé, à l’ouverture de cet atelier organisé par le Hcr en présence du maire de Brazzaville, M. Dieudonné Bantsimba.

Clôturant cette activité au nom du ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, le préfet directeur général de l’administration du territoire, M. Jacques Essissongo, a remercié les participants leur modeste contribution.
«Nous vous remercions pour vos utiles amendements. Vous avez fait beaucoup de propositions qui vont permettre à améliorer le système d’état civil au Congo. L’objectif que le Congo veut atteindre est d’avoir une seule personne avec un seul numéro d’identification», a-t-il déclaré.
Hormis ces travaux, les administrateurs-maires ont eu d’autres séances de travail, dans le but de régler le dysfonctionnement du système d’enregistrement des naissances au Congo.
Il existe au total 10 faits d’état civil. Le Congo, qui en utilise trois (le mariage, le décès et la naissance), va bientôt intégrer celui du divorce pour en avoir quatre, a-t-on appris. (ACI/Loe Mercia)
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