BRAZZAVILLE, 18 JUIN (ACI) – Les agents de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco), réunis en assemblée générale extraordinaire, le 18 juin à Brazzaville, ont revendiqué le paiement des salaires de 16 mois de salaires impayés, allant de 2017 à 2018.
«La direction générale demande aux agents de travailler pour avoir des recettes, mais en contrepartie, ces derniers ne perçoivent pas leurs salaires», a souligné le secrétaire général de la Fesypostel, M. Franck Siassia Mikouiza lors de cette assemblée générale extraordinaire.
Au cours de cette rencontre, les agents de la Sopéco ont appelé le gouvernement, en tant que garant de cette société, à résoudre le problème des impayés avant de recommander à la tutelle de régulariser les salaires de 2019.
Ils ont demandé à la direction générale de mettre à la disposition de chaque travailleur la notification et la modalité de paiement de son dû concernant les mois impayés de 2017 et 2018.
Ces agents ont également sollicité l’implication de ladite direction dans la négociation avec la Banque postale du Congo (Bpc) pour que soient reversées leurs dividendes, tout en signant un moratoire au regard de leur situation financière actuelle.
De même, dans le compte rendu de leur assemblée, ils ont demandé à la direction générale de revoir le plan de carrière des agents (avancement) et tous les contrats de bail à la hausse par rapport aux points stratégiques qu’occupent les bâtiments de la poste sur le territoire.
Concernant les dettes, ils ont fait la proposition à la tutelle de mettre en veilleuse la politique de réouverture des bureaux de poste qui ne font qu’enfoncer l’entreprise, ainsi que la reprise des négociations administration-intersyndicale pour que soit détendu le climat social qui se dégrade au sein de l’entreprise.
Au terme de cette rencontre, les agents ont en outre dénoncé les mauvaises pratiques de la direction des ressources humaines, des affaires juridiques et du patrimoine (Drhajp). L’incompétence du responsable de cette direction dans sa gestion globale est la cause du mauvais fonctionnement de ladite société, ont-ils déploré.

Les travailleurs de la Sopéco ont fait savoir que le responsable de la Drhajp utilise les stagiaires au détriment de ces collaborateurs qui ont toujours démontré leur professionnalisme et leur compétence dans leurs tâches respectives.
Au regard des nombreux dysfonctionnements dans les procédures administratives de l’entreprise qui incombent à la Drhajp, les agents ont sollicité le départ immédiat du directeur des ressources humaines, des affaires juridiques et du patrimoine dans les 72 heures, a-t-on noté. (ACI/Nadège Makoubama)