BRAZZAVILLE, 19 FEV (ACI – Une journée porte ouverte pour les langues nationales est organisée du 17 au 20 février à Brazzaville, en vue de promouvoir les langues maternelles dans les communautés congolaises.
Cette activité est organisée prélude à la journée internationale des langues maternelles, qui sera célébrée le 21 février prochain à l’Institut français du Congo (Ifc), afin d’attirer l’attention des congolais sur l’importance des langues locales ou maternelles.
«Les langues congolaises ont une valeur capitale, parce qu’elles sont liées à l’identité des congolais. Quand une personne perd sa langue, elle perd aussi son identité. Donc, si quelqu’un doit lutter pour son identité, il doit penser également à conserver sa langue maternelle», a dit le directeur de Sil-Congo, M. Rock Bankoussou.

«Dis-moi la langue que tu parles et je te dirai qui tu es. Une nation doit avoir une communauté, une langue, une identité. Notre rencontre vise à aider les communautés congolaises à mettre en place le système d’écriture pour la conservation des langues maternelles. En effet, il y a une expérimentation qui est en vue dans certaines écoles, où on enseigne les enfants le lingala et le kituba. Cela est déjà une bonne chose», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, M. Bankoussou a signalé que les langues étrangères ne sont pas une menace pour le développement des langues congolaises. Selon lui, le seul problème se situe au niveau de l’émergence numérique qui valorise les langues de manière extraordinaire, car sur Google, les internautes ont la possibilité de télécharger toute chose en lingala. «Nous demandons aux Congolais de valoriser et de conserver ce patrimoine qui est lié à notre culture», a-t-il ajouté.
Pour lui, la vision de Sil-Congo est de voir tout homme s’épanouir dans la communauté en utilisant des langues qu’il comprend le mieux. A cet effet, a-t-il dit que Sil-Congo fait le plaidoyer en faveur des langues maternelles avec l’appui des communautés congolaises pour que ces langues aient des bases susceptibles de contribuer à l’éducation et au développement.
Cette première journée a été marquée par l’exposition, entre autres, des livres écrits en langues locales, telles que le téké de sud-est, le beembe, le yaka, le kituba, le lingala, le gangulu, le dondo, le téké Plateaux, le bekwel, le mbochi et le Vili. (ACI/Médurin Kesnov Ngouolali)