BRAZZAVILLE, 12 AOÛT (ACI) – Les autorités municipales et administratives ainsi que d’autres acteurs impliqués dans la chaîne de déclaration des naissances à Brazzaville réfléchissent, du 11 au 12 août dans la capitale congolaise, sur les pistes de solutions aux dysfonctionnements du système d’enregistrement de naissances, afin de résoudre la situation de 155.405 mineurs et majeurs dépourvus d’actes de naissance au Congo, exposés au risque d’apatridie.
Ce diagnostic a été posé lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le système d’enregistrement des naissances et la prévention de l’apatridie dans le département de Brazzaville, organisé sous forme de consultation par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr), avec l’appui des experts du ministère de l’intérieur et de celui en charge de la justice.
Au cours de cette première journée ouverte par le préfet directeur général de l’administration du territoire, M. Jacques Essissongo, les participants ont suivi plusieurs communications, dont celles qui ont porté sur le système d’état civil en République du Congo, l’introduction d’un système d’enregistrement des naissances amélioré et sur la présentation de l’apatridie.

Le deuxième jour sera consacré aux travaux de groupe. Ceux-ci seront sanctionnés par des rapports contenant des propositions concrètes pour régler de manière définitive le problème des dysfonctionnements du système d’enregistrement des naissances. Le département de Brazzaville est l’un des plus touchés par ce phénomène, avec près 20.000 personnes sans acte de naissance, a-t-on indiqué.
Pour le représentant du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, (Hcr), M. Cyr Modeste Kouamé, cet atelier constitue un véritable cadre d’échanges pour permettre d’identifier les différents problèmes qui fragilisent le système d’enregistrement des naissances dans la ville.
A son avis, sans acte de naissance, il est impossible de prouver sa nationalité et le risque de devenir apatride est élevé.
En présence du maire de Brazzaville, M. Dieudonné Bantsimba, et soucieux des personnes apatrides, M. Kouamé a félicité le Congo pour ses efforts consentis dans l’adoption des deux conventions sur l’apatridie, à savoir celle de 1954, relative au statut d’apatridie, et celle de 1961, relative à la réduction des cas d’apatridie.
Un apatride est une personne qu’aucun Etat ne reconnaît comme étant son ressortissant, par application de sa législation. Ce phénomène touche plus de 10 millions de personnes dans le monde.
Outre la mission d’assurer la protection des réfugiés, le Hcr a reçu le mandat de prévenir et d’éradiquer l’apatridie. A cet effet, il a lancé une campagne mondiale dénommée #Ibelong pour éradiquer ce phénomène d’ici 2024, a-t-on rappelé. (ACI/Loe Mercia)
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