BRAZZAVILLE, 04 MARS (ACI) – Le ministère des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel organise du 4 au 14 mars à Brazzaville, la 2ème édition du salon de l’artisanat féminin, sur le thème «Artisanat : gisement d’emploi et vecteur de l’autonomisation», dans le but de valoriser le savoir-faire des artisanes pendant ce mois de la femme.
S’exprimant à l’ouverture technique dudit salon, le directeur général de l’Agence national de l’artisanat (Ana), M. Serge Gaston Mondélé Mbouma, a demandé aux hommes d’arrêter les discours faits autour de la femme et de la percevoir comme une vraie actrice au développement, afin de puiser le meilleur d’elle.
L’ouverture technique est le moment permettant aux organisateurs de créer les conditions nécessaires pour qu’effectivement le message soit bien perçu. En effet, d’après la stratégie mise en place, les organes de presse sont en contact direct avec les artisanes, en posant des questions d’ordre technique pour que leur réponse éclaire le grand public et soit profitable au pays, a fait savoir le directeur général de l’Ana.
En outre, il a souligné que «le meilleur message attendu de ce salon est l’action. C’est au public qui sillonne les différents stands de nous dire qu’au Congo il y a une catégorie de femmes productrices, actrices du développement, qui participent à la production des richesses, à la résorption du chômage et à la création d’emplois».
Selon lui, ce salon entre dans le cadre normale des attributions de l’Ana, une agence de l’Etat, dont la mission est d’encadrer, de valoriser et de promouvoir la femme, célébrée le 8 mars de chaque année. «Il était important pour nous de réaliser ce salon avec les artisanes uniquement, afin de les aider en 10 jours à mieux commercialiser leurs produits», a-t-il ajouté.
Commencée en 2018, cette expérience a conforté l’Ana à réaliser la seconde. En un mois d’exposition, l’édition précédente a réalisé un chiffre d’affaire globale approximatif de 15 millions de FCFA grâce à une bonne vente de produits, en dépit de la crise, a rappelé M. Mondélé Mbouma.
Dans son discours sur l’Etat de la nation, prononcé le 17 décembre 2019 devant le Parlement réuni en congrès, le Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, avait, entre autres, déclaré que «l’étau est en train de se desserrer», concernant cette période critique que le pays est en train de traverser, a-t-on rappelé.
De ce fait, M. Mondélé Mboumba a souligné que les salons féminins continueront à se tenir parce que ce sont des occasions qui permettent au grand public de découvrir et de redécouvrir ces artisanes. Cependant, la difficulté pour l’Ana d’organiser cet évènement est beaucoup plus logistique et financier parce qu’elle ne demande rien aux artisans, compte tenu de sa mission de créer les conditions favorables en faveur des exposants avec le minimum dont elle dispose.
L’exposition masculine à ce salon est le côté pédagogique. Il n’est pas exclu qu’il ait des jeunes artisans qui travaillent aux côtés des artisanes. Ce sont les aspects particuliers de l’artisanat qu’on tient à montrer aux gens, car il est l’ensemble des activités qui s’exerce par la main.
Comptant une cinquantaine de stands, ce salon est la contribution de l’Agence nationale de l’artisanat à chaque mois de la célébration de la journée de la femme pour apporter un plus concernant le cadre globale de la valorisation de la femme, a conclu M. Mondélé Mbouma.
Des produits relatifs à l’agroalimentaire, à la couture, à la perlerie, à la céramique, au garnissage, à la sculpture sur la nature et sur bois récupéré ou recyclé sont, entre autres, exposés au cours de ce salon. (Flore Michèle Makoumbou). (ACI)