BRAZZAVILLE, 29 JUIL (ACI) – Le ministre de postes, des télécommunications et de l’économie numérique, M. Léon Juste Ibombo, a souligné, le 29 juillet à Brazzaville, la nécessité d’accommoder la législation du Congo en matière du numérique à la convention de Budapest (Hongrie), en vue de l’harmoniser avec celle des pays africains et européens dans la lutte contre la cybercriminalité.
Il a relevé cette nécessité au cours d’une réunion par visioconférence initiée et financée par l’Union européenne (Ue) pour renforcer les capacités des Etats dans cette lutte contre la cybercriminalité et adapter la législation congolaise à celle des espaces africains et européens, pour rendre efficace la coopération internationale dans ladite lutte.
Dans le cadre de la cybersécurité, cet atelier, qui a connu la participation du conseil européen, de l’Ue et du ministère congolais de la justice, a été l’occasion d’examiner la conformité de la législation congolaise à la vision internationale. En effet, il ressort de cet examen que la vision congolaise, de manière globale, est conforme avec la convention de Budapest.
A ce sujet, le Conseil de l’Europe s’est engagé à appuyer le Congo et à organiser un atelier régional pour booster les pays de l’Afrique centrale à avoir des législations de lutte contre la cybercriminalité.
Cet appui va porter sur le renforcement des capacités des acteurs dans le domaine juridique, notamment les avocats, les juges et les agents de police, afin de donner la possibilité aux acteurs juridiques d’acquérir des bases et de nouvelles connaissances susceptibles d’aider à la lutte contre la cybercriminalité.
Le ministre Ibombo a précisé que le Congo a ratifié la convention de Malabo au niveau continental. Mais, à son avis, le Congo doit aller plus loin dans le cadre mondial, notamment pour ce qui est de la Convention de Budapest consacrée à la lutte contre la cybercriminalité.

En outre, il a fait savoir que l’intérêt du Congo est de posséder des instruments non seulement au niveau national, mais aussi des outils pertinents au niveau international pour coopérer avec d’autres pays africains et le monde entier pour résoudre les problèmes de cybercriminalité.
Selon lui, il s’agit aussi pour le Congo de ratifier la Convention de Budapest, une convention sur la cybersécurité, en d’autres termes le protocole contre la xénophobie et le racisme. « Cette ratification va permettre à notre pays d’intégrer la coopération internationale pour son bon fonctionnement », a ajouté M. Ibombo.
Aussi, il a fait savoir que le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour protéger son cyberespace contre les attaques malveillantes et se conformer à la règlementation internationale en vigueur en matière de lutte contre la cybercriminalité, par l’assainissement de sa cyber législation grâce à l’adoption et à la promulgation des lois ci-après soumis à l’appréciation des participants à l’atelier, en vue de finaliser leur alignement à la Convention de Budapest.
Au nombres de ces lois, figurent entre autres la loi n°30-2019 du 10 octobre 2019 portant création de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, la loi n°37-2019 du 12 décembre 2019 relative aux transactions électroniques, la loi n°29-2019 du 10 octobre 2019 portant protection des données à caractère personnel, la loi n°27-2020 du 5 juin 2020 portant lutte contre la cybercriminalité et la loi n°26-2019 du 5 juin 2020 relative à la cybercriminalité.
Par ailleurs, le ministre en charge des télécommunications a invité le conseil à construire des solidarités et à rechercher les capacités communes qui allient souveraineté nationale et interdépendance. « Dans cette lutte contre la cyber menace, aucun pays ne peut prétendre apporter seul la réponse à la sécurité gravement affectée par les attaques technologiques, le crime organisé, le terrorisme et les pandémies, dont la Covid-19 », a-t-il dit.
Le ministre Ibombo s’est réjoui du choix porté sur le Congo en tant que pays pilote en Afrique centrale, dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. Ainsi, il a remercié le Conseil européen et l’Ue pour ledit choix. (ACI/Nadège Makoubama)