BRAZZAVILLE, 20 JAN (ACI) – La perturbation des réseaux internet observée le 16 janvier à Brazzaville est due à la rupture du câble de fibre optique sous-marin West african communication system (Wacs) à 38 Km de la station highbrige à Londres et à 300 km des côtes Camerounaise, a annoncé, le 17 janvier dernier à Brazzaville, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), M. Yves Castanou.
Le câble Wacs est un câble sous-marin à fibre optique placé dans l’océan atlantique. Il relie l’Afrique à la Grande Bretagne, an passant par certains pays de la côte ouest africaine. Il prévoit des atterrissements en Afrique du Sud, en Namibie, au Togo, au Cameroun, au Congo, au Cap-Vert, en Angola, en la République démocratique du Congo (Rdc), en Côte d’Ivoire et dans les Iles Canaries.

Ce câble a une capacité de transmission térabits utilisant des longueurs d’ondes de 40G, de longueur 14.000 Km, et va disposer de trois points de transit trafic, à savoir l’Afrique du Sud, le Portugal et le Royaume Uni.
Le réseau internet est perturbé dans plusieurs pays africains à cause de deux coupures survenues sur deux câbles, notamment le sous-marins Wacs qui relie 14 pays d’Afrique de l’Ouest et la South Africa Transit 3 (Sat3) qui connecte 12 pays de la région. Ces coupures dégradent et interrompent le trafic internet dans 10 pays du continent, a expliqué M. Castanou au cours d’un point de presse donné en compagnie des opérateurs de la téléphonie mobile.
Selon lui, les opérateurs des pays concernés sont à pied d’œuvre pour chercher à localiser le problème et trouver des solutions à cette panne rare. «Ce n’est pas un problème lié uniquement au Congo, mais à plusieurs pays comme le Gabon, la Côte d’Ivoire, la Rdc, l’Angola et d’autres pays alignés sur les deux câbles.
S’agissant des réparations proprement dites et du rétablissement de la connexion, M. Castanou a indiqué que les travaux pourront prendre 3 à 4 semaines, car les causes ne sont pas encore connues. «Cette panne est extrêmement rare. Il est difficile de voir un câble sectionné à deux endroits différents au même moment», a-t-il fait savoir.
A ce jour, bien que le réseau semble se rétablir peu à peu, avec un faible débit, et que plusieurs réseaux mobiles fonctionnent à nouveau, cette coupure a largement affecté la majorité des compagnies des réseaux mobiles du pays et plusieurs entreprises, même les activités de certaines banques et services des transferts liés à l’Internet, a-t-il souligné.
De son côté, le ministre de la Communication et des médias, M. Thierry Moungalla, a fait savoir à Radio France international (Rfi) que cette panne est soit physique, soit logicielle. «Soit le câble connaît une coupure physique quelque part, et il faut détecter la zone géographique où elle se situerait. Soit la panne est logicielle, c’est-à-dire qu’une application pourrait avoir bougé. A ce moment-là, il y a lieu de trouver l’origine du bug ou de la panne», a-t-il expliqué.
En 2017, un problème similaire était survenu et le gouvernement avait pris des dispositions pour pallier ce genre de situation à travers le projet Cab, dont le but est d’assurer des liaisons internet de redondance avec les pays de la sous-région, notamment le Gabon, en vue de servir de solution de secours en cas de black-out.
Peu avant ce point de presse, le directeur général de l’Arpce avait entretenu les responsables de Airtel Congo, Mtn Congo et Congo télécom sur cette situation. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)