BRAZZAVILLE, 12 AOÛT (ACI) – Une journée de réflexion sur l’avant-projet de loi régissant l’écosystème des startups s’est tenue, le 11 août à Brazzaville, pour reconnaître l’impact des startups sur l’économie nationale, a déclaré le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, M. Léon Juste Ibombo.
Cette journée permet également d’encourager les femmes et les hommes qui créent, transmettent et qui, sans conteste, jouent un rôle crucial dans l’éradication de la pauvreté, dans la perspective de l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd), a-t-il fait savoir.
S’agissant dudit avant-projet de loi, M. Ibombo a précisé que ce texte va permettre aux startups de bénéficier, sous cet encadrement juridique, de quelques avantages qui seront définis au cours de cette rencontre, à l’instar de l’accès à un appui financier, à l’exonération fiscale, aux facilitations et aux simplifications de certaines opérations douanières, à l’accès à un coût préférentiel à l’internet et à l’exonération favorisant l’inclusion financière de certaines taxes pendant les cinq premières années d’activités entrepreneuriales des Ntic.
Par ailleurs, il a annoncé la tenue dans les prochaines semaines d’un séminaire sur le renforcement des capacités de l’écosystème du numérique, avant d’inviter la jeunesse congolaise innovante à ne plus hésiter à investir dans le domaine du numérique.

Il a souhaité que cette journée de réflexion commune sur l’avant-projet de loi portant statut des startups donne la possibilité au Congo d’acquérir un instrument économico-juridique au service de la jeunesse congolaise innovante et décomplexée.
Ainsi, il a souligné la nécessité de mettre en place un modèle qui va permettre aux startups d’avoir une expression considérable au Congo.
A cet effet, il a promis aux startups d’espérer sur l’accompagnement du gouvernement, notamment dans le mécanisme juridique qui va leur permettre d’entreprendre, d’innover sans complexe, avant d’inviter ceux qui évoluent dans le secteur informel à intégrer le secteur formel à travers une facilitation économico-juridique du gouvernement.
Aussi, M. Ibombo a rappelé que dans son cinquième engagement, le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a demandé explicitement aux jeunes de s’insérer dans ce secteur, ajoutant que c’est le seul secteur le plus dynamique qui arrive en cette période de la pandémie de la Covid-19 à pouvoir continuer à se développer et à créer de la valeur ajoutée.
En outre, il a fait savoir que le gouvernement, sous l’impulsion du Premier ministre, a eu à consentir d’énormes investissements dans le cadre de la construction des infrastructures, soulignant que les autoroutes de l’information et de communication vont être utilisées par la jeunesse.
Pour ce faire, dit-il, le Président de la République a appelé la jeunesse à s’engager dans ce secteur. « La jeunesse a plus de faciliter pour s’adapter à cette évolution du numérique pour créer et innover afin de nous produire des plates-formes, des logiciels et des applications qui vont faire en sorte que nous puissions faciliter la vie des concitoyens », a dit M. Ibombo.
De son côté, le start-upper du Zep Group, M. Desny Moniongo, a fait entendre que pour booster le secteur des startups, il va falloir l’accompagnement dans le domaine de l’industrie, de la fiscalité et du suivi des startups. « Il n’est pas facile pour un entrepreneur de lancer une startup et d’aboutir à de très bon résultats sans un accompagnement de l’Etat », a-t-il ajouté. Il a précisé que les agents du Zep Group évoluent dans le e-commerce, dans les produits agro-alimentaires. Cette entreprise, a-t-il poursuivi, compte huit employés et possède une plate-forme e-commerce, un site internet et une application androïde.
Par ailleurs, M. Moniongo a reconnu que le secteur de l’économie numérique a de l’avenir, parce qu’au cours de la pandémie de la Covid-19, les applications sont très actives. (ACI/Nadège Makoubama)