BRAZZAVILLE, 02 JUIL (ACI) – Un train marchandise et un autre minéralier sont entrés en collision le 30 juin dernier à Ngondji, petite localité située à près de 18 km de Pointe-Noire, causant la mort de 17 personnes, dont trois cheminots, et 25 blessés, parmi lesquels cinq seraient dans un état critique, ainsi que d’importants dégâts matériels.
Selon les témoignages, le dysfonctionnement du système de freinage du train minéralier, en provenance de Mayoko, dans le département du Niari, où la firme Sapro exploite une mine de fer, serait la cause de cet accident.
En effet, ne pouvant pas s’arrêter en gare pour faire le croisement d’usage à cause des freins défectueux, ce train minéralier a percuté celui des marchandises, après avoir dépassé la gare après deux kilomètres,
Suite à cette catastrophe, une cellule de crise a été constituée. Elle est composée du directeur général de la compagnie Chemin de fer Congo océan (Cfco), du commandant de la zone militaire de défense n° 1 et d’autres responsables de la ville. Cette équipe s’est rendue au lieu de l’accident, après avoir secouru les blessés et transporté les morts à la morgue municipale.
Hormis la défaillance des freins, les accidents peuvent aussi être causés par la vétusté du matériel et du chemin de fer. Entre 2016 et 2018, le transport ferroviaire a connu une suspension en raison des conflits qui a opposé les Forces armées congolaises (Fac) aux miliciens ninjas de l’ex-chef rebelle, Frédéric Bintsamou alias pasteur Ntoumi, dans le département du pool.
Considéré jadis comme l’épine dorsale de l’économie congolaise, le Cfco se trouve, depuis 1998, dans un état défectueux dû à sa vétusté et au manque criard de locomotives et de wagons. Cela ne permet pas la relance du trafic voyageur entre Brazzaville et Pointe-Noire. (ACI)
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