BRAZZAVILLE, 26 JUIN (ACI) – Le coordonnateur du Groupement d’intérêt économique pour le service commun d’entretien des voies navigables (Gie-Scevn), M. Alexis Dekoïsset, a sollicité, le 25 juin à Brazzaville, l’appui du ministre de tutelle pour le recouvrement des créances de plus de deux milliards Fcfa, afin de maintenir la capacité technique et opérationnelle de cette structure.”
Depuis 2013-2014, le Gie-Scevn a d’énormes difficultés avec le retrait de la coopération technique française en 2015, et les problèmes ne font que s’accentuer. l’État congolais a 1,3 milliard de Fcfa depuis 2015, dans le cadre des travaux de remblaiement dans la ville de Mossaka, la Snpc 562 millions de Fcfa pour l’utilisation du Pool Malebo, tandis que la République Démocratique du Congo a 670 millions de Fcfa pour le remblaiement de la ‘‘cité du fleuve”, a fait savoir M. Dekoïsset lors de la séance de travail avec la ministre en charge des transports, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-babackas.
Par ailleurs, il a dit que le Gie-Scevn, pour relever les défis, doit aussi accroître le trafic sur la voie transéquatoriale à un niveau au moins égal à celui des années 1980 qui, au niveau du Bassin, en ce qui concerne les deux États, allait au-delà de 100.000 tonnes.

« Maintenant, nous atteignons difficilement les 40.000 tonnes. Les redevances dépendent du trafic. Quand celui-ci baisse, les ressources baissent aussi. On ne va pas arrêter de faire l’entretien des unités et recruter le personnel admis à la retraite, car les recettes baisses », a-t-il insisté.
Au cours de sa présentation, le coordonnateur a exposé les difficultés de cette structure, parmi lesquelles la collecte effective des redevances fluviales au niveau du port de Brazzaville et la recherche des partenaires techniques et financiers. Ainsi, il a profité de cette occasion pour demander au ministre des transports de relancer le dossier, afin de trouver une issue favorable pour permettre au groupement de mener à bien ses missions.
« L’élaboration du projet de protocole d’accord sous l’égide du ministère de tutelle entre le Gie-scevn, le Pabps et les Terminaux des bassins du Congo (Tbc) a pour but de mettre en place un mécanisme de facturation et de collecter directement les redevances fluviales », a poursuivi, M. Dekoïsset.
Par ailleurs, il a déploré la non-participation des États membres au budget du Gie-Scevn. La dernière participation du Congo remonte à 2009 et celle de la Centrafrique à 2003. « Le contrat constitutif stipule que les deux États ont le devoir de participer au fonctionnement.
Selon lui, à ce problème de la non-participation des États membres audit budget s’ajoutent 96 millions 749.332 Fcfa des dettes sociales, dont 39 millions 436.413 Fcfa de la Caisse de retraite des fonctionnaires (Cref) et 57 millions 312.919 Fcfa de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et les dettes envers l’État pour les impôts et les taxes. Celles-ci s’élèvent à 331 millions 976.400 Fcfa.
Pour sa part, Mme Ebouka-Babackas a dit qu’elle a à cœur de relever les défis, en collaboration avec le personnel de Gie-Scevn.
Les services du Gie-Scevn sont organisés pour les travaux fluviaux en brigades, à savoir les brigades de balisage, les brigades de dragage, ceux de dérochement et les brigades hydrographiques. Cependant, les brigades de dérochement ne sont plus opérationnelles depuis 1985-1990 par manque de certains moyens, tels que les dynamites.
Le Gie-scenv entretient aussi les voies navigables, notamment les axes fluviaux inter-Etats au niveau de la République Centrafricaine (Rca) et du Congo, soit 600 Km au niveau de l’Oubangui, en allant du confluent du fleuve Congo à l’Oubangui. Il s’agit aussi de la bretelle Lobaye de 90 Km ; de la liaison Brazza-Ouesso-Nola, sur 1.238 Km ; de la liaison Ouesso-N’Gbala (rivière Ngoko) de 188 Km ; de l’entretien de 30 Km de la zone Pool, à Maluku ; et de la liaison Bangui-Mobaye, long de 378 Km.
Ce groupe intervient également dans les cours d’eau du Congo, a-t-on appris. (ACI/Marlyce Tchibinda B.)