BRAZZAVILLE, 20 SEPT (ACI) – Le gouvernement congolais s’est engagé à continuer de promouvoir l’accès des femmes aux professions du secteur du transport maritime, à terre comme en mer, conformément aux cibles définies dans l’objectif 5 du développement durable sur l’égalité entre les sexes, a dit le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, M. Fidèle Dimou.
Cet engagement a été pris, le 19 septembre à Brazzaville, lors de la célébration de la journée mondiale de la mer, placée sous le thème «L’autonomisation des femmes dans la communauté maritime».
Selon M. Dimou, ce thème offre la possibilité de sensibiliser le public à l’importance de l’égalité des sexes et de souligner le rôle important et sous-exploité des femmes dans le secteur maritime, d’autant plus que leur contribution dans le développement du transport maritime est avérée positive.
A cette occasion, M. Dimou a fait savoir que la formation des femmes est une piste que le gouvernement va explorer intensément pour promouvoir davantage la question de l’égalité des sexes au sein de la communauté maritime internationale.
Il a indiqué qu’il est prioritaire et indispensable que les différentes parties prenantes du secteur maritime puissent appuyer l’engagement du gouvernement en élaborant des plans de formation qui prendront en compte la dimension genre et favorisant un environnement propice à l’identification et à la sélection des candidates, afin de leur offrir des perspectives de carrière dans les administrations, les entreprises publiques et privées, ainsi que leur placement dans les institutions internationales, régionales et sous régionales du secteur maritime.
Selon lui, l’autonomisation des femmes favorise le développement économique mondial, stimule la productivité, la connaissance et sert les intérêts de tous les acteurs de la communauté maritime internationale, alors que le pays aspire à la sécurité, à la sureté et à la durabilité des transports maritimes.
La République du Congo, en sa qualité de pays membre de l’Organisation maritime internationale (Omi), n’est pas restée en marge de cette dynamique mondiale. L’article 17 de la constitution congolaise stipule que «la femme à les mêmes droits que l’homme. La loi garantit la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques électives et administratives», a relevé M. Dimou.
Au plan national, a-t-il dit, les femmes congolaises s’organisent dans l’association des femmes du secteur maritime du Congo, tout en ajoutant qu’il encourage les femmes et les jeunes filles à apprendre l’anglais qui est une langue de travail maritime.
Au niveau de la région Afrique, il a rappelé qu’une association africaine des femmes du secteur maritime a été créée avec la participation des femmes congolaises.
Dans la sous-région, en leur qualité de membres, elles prennent part aux activités du réseau des femmes du secteur maritime et portuaire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elles ont bénéficié de plusieurs formations en gestion portuaire et logistique à Las Palmas, en Espagne.
Par ailleurs, pour aider celles-ci à gagner en visibilité dans l’ensemble du secteur maritime et au-delà, conformément à son programme sur l’égalité des sexes, l’Omi a facilité la création des associations régionales des femmes du secteur maritime, notamment en Afrique, en Amérique latine, en Asie, dans les Caraïbes, au Moyen Orient et dans les îles du Pacifique.
Ces réseaux régionaux ont permis à leurs membres de disposer d’une plateforme pour débattre des questions liées à la place des femmes dans les transports maritimes, avec tous les outils nécessaires pour communiquer avec leurs pairs dans le monde et améliorer ainsi l’application des instruments de l’Omi.
A travers ce programme, qui est déjà dans sa 31ème année de mis en œuvre, l’Omi encourage les Etats membres à agir pour que les femmes puissent être formées au même titre que les hommes dans leurs instituts maritimes et qu’elles acquièrent ainsi le haut niveau de compétence exigé pour travailler dans le secteur.
Dans ce cadre, a-t-on indiqué, l’Omi octroi des bourses aux femmes afin qu’elles accèdent plus facilement aux formations techniques de haut niveau dans le secteur maritime. Dans cet objectif, elle a créé un environnement favorable à l’identification et à la sélection des femmes par l’intermédiaire des autorités dont elles dépendent.
Concernant la formation en gestion portuaire, tous les secteurs confondus, au total 6054 femmes ont été formées grâce aux bourses de l’Omi, a-t-on appris. (ACI)
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