BRAZZAVILLE, 14 NOV (ACI) – Le réseau routier a enregistré, selon les statistiques produites par les unités spécialisées de la force publique, 30.782 accidents corporels entre 2014 et 2019, dont 12.676 accidents entre 2010 et 2014, et 18.106 accidents entre 2015 et 2019, a annoncé récemment à Brazzaville le ministre en charge des Transports, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
Elle a fait cette annonce dans sa déclaration, à l’occasion de la 9ème édition de la Semaine africaine de la sécurité routière instituée par l’Union africaine (Ua) et de la Journée internationale de solidarité et du souvenir avec les victimes des accidents de circulation de la route au monde, décrétée par l’Organisation des Nations unies (Onu).
La célébration de ce double événement a épousé un thème unique, à savoir «La pratique d’une conduite disciplinée et courtoise sur nos routes, gage de sécurité et de protection pour tous les usagers».
Selon Mme Ebouka-Babackas, pour les périodes ci-dessus citées, le bilan révèle une montée décennale de 30% des accidents corporels, nonobstant une baisse de 33% du nombre de véhicules immatriculés. De même, ce bilan révèle une montée de 16, 23% du nombre de victimes tuées avec un corollaire et une montée de la létalité de 9,28% à 11,32%, a-t-elle laissé entendre.
Face à ces multiples accidents, a-t-elle dit, le gouvernement appelle tous les conducteurs de véhicules à concilier une pratique individuelle avec celle d’autrui, afin de tendre vers une conduite disciplinée et courtoise au volant pour préserver non seulement des vies humaines, mais aussi le patrimoine routier, fruit des efforts et des sacrifices de la nation.
«En nous inscrivant dans ce registre, les accidents de voie publique résultant des facteurs de risques d’accidents conventionnels ou non conventionnels ne seront plus une fatalité, car pouvant être évités. Nous devons insister sur le fait que certains comportements favorables à la sécurité sont réglementés, tandis que d’autres règles sont non codifiées», a-t-elle souligné.
Parlant des facteurs de risques, elle a cité entre autres l’excès de vitesse, les dépassements hasardeux, les défaillances du système technique des véhicules et les comportements inciviques.
Poursuivant son propos, Mme Ebouka-Babackas a dit que la prise de conscience collective à travers le thème de ces deux commémorations est le gage incontestable de sécurité et de protection pour les usagers, tout autant que les automobilistes, les autocaristes, les camionneurs, les motocyclistes, les cyclistes et mes piétons.
Selon elle, outre cet appel, le gouvernement va veiller à l’observance, par tous, des prescriptions du code de la route par la mise en œuvre strict du volet coercitif de la législation en vigueur. Aussi, il va s’employer à l’arrimage systématique du cadre national réglementaire aux normes internationales en matière de sécurité routière, cela afin de sauver des vies.
De même, le gouvernement va renouveler son engagement à promouvoir les bienfaits de la ‘‘ pratique d’une conduite disciplinée et courtoise sur les routes’’ par des campagnes d’information, de sensibilisation des usagers et par le renforcement de la signalisation routière.
La région africaine enregistre les taux de mortalité les plus élevés avec 26,6 décès pour 100 mille habitants. Au niveau mondial, les statistiques majeures de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) révèlent que 1.250.000 personnes décèdent chaque année sur les routes par accident de circulation. Ce nombre est en stagnation depuis 2007, en dépit d’une croissance constatée entre 2010 et 2013 de 4% de la population mondiale et de 16% du nombre de véhicules immatriculés. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)