BRAZZAVILLE, 05 JUIN (ACI) – La ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a souligné, le 4 juin à Pointe-Noire, la nécessité de redresser le Chemin de fer Congo océan (Cfco), afin qu’il assure son rôle primordial dans l’économie congolaise.
Elle a souligné cette nécessité suite aux doléances du directeur général par intérim de cette entreprise, M. Jean Claude Tchibassa, lors d’une séance de travail. «J’ai écouté attentivement, et je sais que je me dois de revenir plusieurs fois sur le problème de la relance de cette compagnie, pour que ce “vieillard” à qui nous devons tous du respect puisse se redresser et assurer son rôle », a-t-elle ajouté.
«Si nous devons accorder une certaine priorité à cette cette initiative pour qu’ensemble, sur une année nous avancions et que nous puissions parler des performances et des résultats satisfaisants. La tâche est immense, mais pas insurmontable, car elle est confiée à des femmes et des hommes déterminés. Nous ne laisserons pas ce “vieillard” agonisé», a-t-elle martelé.

Sur le plan financier, après avoir pris connaissance des chiffres, Mme Ebouka-Babackas a fait savoir que la pente doit être remontée ensemble et que le ministère a besoin des partenaires au développement et d’un dispositif du partenariat public-privé. Ainsi, elle a pris l’engagement d’apporter des solutions à chacune des problématiques annoncées.
« Les chiffres que vous m’avez donnés sont effrayants. Lorsque nous apprenons le coût des infrastructures ferroviaires, pouvons-nous imaginer que l’État va redynamiser sur fonds propre le secteur du rail ? Je ne crois pas. Nous avons besoin d’innovation dans notre approche. Nous devons donc faire preuve d’imagination et faire le pont plan statistique, intégration régionale, partenariat au développement. Ce pont doit être au service de la relance du rail. Je me fais le devoir de réaliser cette symbiose », a-t-elle dit.
Sur les difficultés administratives et des ressources humaines que rencontrent le Cfco, Mme Ebouka-Babackas a laissé entendre qu’il y a tant de choses à faire, tant d’actions à mener, entre autres la nécessité de moderniser, d’entretenir, de sécuriser les infrastructures ou de remplacer les ressources humaines qui ne sont pas au rendez-vous et l’organigramme.
Par ailleurs, Mme Ebouka-Babackas a souhaité s’entretenir avec le syndicat du personnel pour comprendre de l’intérieur comment les choses se passent au quotidien. « Le diagnostic que vous avez fait sur certains aspects est peu réjouissant, mais par contre sur d’autres, il est porteur d’espoir. Nous avons un challenge que nous allons relever avec toutes les composantes du personnel.
En dépit des obstacles, nous avons la volonté d’avancer avec vous tous », a-t-elle rassuré, en promettant de travailler en étroite collaboration avec les agents du Cfco.
«Je me dois de revenir parce qu’on une seule séance de travail, on ne peut pas tout comprendre. Il va falloir que je revienne aussi souvent que nécessaire afin que pour chaque problématique on puisse avoir un focus, un approfondissement de la discussion », a-t-elle suggéré.
Au terme de cette réunion, elle a visité la gare centrale, le kilomètre 4 qui est la zone industrielle et logistique du Cfco, ains que le centre de formation professionnelle de la ville Océane.
Le Cfco est une voie ferrée longue de 886 Km, soit 510 km entre Pointe-Noire et Brazzaville, 285 Km de Mont-Bélo à Mbinda et 91 Km de tronçon hors de la ligne. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)