BRAZZAVILLE, 18 SEPT (ACI) – Le Congo entend créer avec la Chine une nouvelle société mixte spécialisée dans l’entretien des voies navigables sur l’axe Oubangui-Sangha, a annoncé récemment le ministre de l’Economie et du portefeuille public, M. Gilbert Ondongo dans une interview accordée au quotidien ‘’Les dépêches de Brazzaville’’.
Dans le cadre du démarrage des travaux de ladite société, M. Ondongo a signé un mémorandum avec les partenaires chinois, le 13 septembre dernier, afin de mettre en place cette nouvelle société.
«Lors de nos échanges, nous avons fait comprendre à nos partenaires qu’il n’était pas question de s’arrêter à la simple signature, mais qu’il y ait une suite concrète. La mission est confiée aux ambassadeurs de Chine au Congo et du Congo en Chine de suivre au plus près l’enchaînement qui permettrait la naissance effective de la société», a-t-il dit.
Abordant la question des moyens techniques et financiers, il a souligné qu’il s’agit pour «notre ambassadeur en Chine de travailler en étroite collaboration avec la société chinoise afin de s’assurer que les moyens techniques et financiers sont en train d’être réunis. Pour le Congo, il sied de préparer les garanties nécessaires demandées par la partie chinoise».
Concernant le financement de la nouvelle société, M. Ondongo a indiqué que cette dernière sera financée par la Chine et l’apport du Congo sera en nature. Les partenaires privés et publics apportent du numéraire et des moyens techniques. «Ici, nous avons des actifs en matière de transport fluvial propre au Congo, notamment des bateaux. Ce sont des actifs que nous apporterons au capital de la nouvelle société. Ensemble, nous allons la faire vivre», a-t-il fait savoir.
«Au lieu d’attendre, puisqu’on n’en est pas encore là, nous prenons de l’avance. Nous avons besoin de transport fluvial, donc de mettre en place cette société. Le capital n’est pas fermé, si demain, les autres pays sont intéressés à s’associer à son exploitation, nous l’ouvrirons pour accueillir, par exemple, la République centrafricaine, la Rdc et d’autres actionnaires, institutionnels ou privés, qui voudront nous rejoindre. Ce sera une société anonyme, conformément aux règles de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires», a-t-il souhaité.
«Il faut dire qu’il n’y a pas de société formellement existante, mais nous avons un service commun d’entretien des voies navigables avec la Centrafrique, constitué en forme de groupement d’intérêt économique (Gie) en 2017 pour une durée de sept ans, en attendant de mettre en place un cadre institutionnel formel», a-t-il précisé.
A l’occasion de la première assemblée générale, il a été décidé que le Gie dure 15 ans. Après cela, il a été constaté que le groupement était sans capital, car créé en toute hâte et sans forme juridique, à la suite de la disparition de l’Atc en 2000 et de l’Agence des transports fluviaux en Centrafrique en 2001.
De ce fait, le ministre envisage avec la Rdc de voir ce que l’on pourra faire, «Peut-être irons-nous vers la création d’une société anonyme dans laquelle il y aura des participations des trois Etats associées à celles des entreprises privées», a-t-il dit.
«Nous avons discuté avec les ministres en charge du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, des Transports, M. Fidel Dimou, et des Finances, M. Calixte Ganongo, pour voir quelles étaient les suites à réserver à cette entente entre ces deux pays», a conclu M. Ondongo. (ACI)
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