BRAZZAVILLE, 16 MARS (ACI) – Les élèves du complexe scolaire ‘’Anne-Marie Javouhey’’, ont été invités, le 14 mars à Brazzaville, à adopter des comportements responsables en traversant la chaussée, afin d’éviter les accidents de route, 8ème cause de décès au niveau mondial.
«Dans le monde, la route tue tous les jours 3.700 personnes», a fait savoir l’ambassadeur de l’Union européenne (Ue) au Congo, M. Raoul Mateus Paula, lors de la matinée d’information et de sensibilisation sur la sécurité routière, organisée par la délégation au profit des élèves dudit complexe.
A cette occasion, il a demandé aux élèves de cet établissement situé sur un axe très fréquenté et dangereux de ne pas traverser la route avec les casques, les écouteurs ou de se concentrer sur le téléphone pendant la traversée.
Par ailleurs, il a rappelé qu’avec seulement 2% des voitures dans le monde, le continent africain est à l’origine de 16% des décès sur les routes et de 44% des décès de piétons et de cyclistes.
Pour sa part, la responsable du complexe scolaire ‘’Anne-Marie Javouhey’’ de plus de 2.700 élèves, la Sr Josiane Moukoko, a fait un plaidoyer pour le placement des casses-vitesse et des passages cloutés pour garantir la sécurité aux heures d’entrée et de sortie de classe.
«Les voitures qui passent à vive allure violent le code de la route et de la sécurité routière, ne prenant pas en compte la présence des piétons et des enfants qui sortent de l’école», a-t-elle déclaré.
La question de sécurité civile préoccupe le gouvernement, à en croire le ministre des Transports, de la marine marchande et de l’aviation civile, M. Fidèle Dimou, qui a dit que le Congo doit travailler pour faire en sorte que les cas d’accidents de circulation routière diminuent.
Dans ce contexte, le gouvernement a le projet de réunir tous les opérateurs de ce secteur, parce que parmi les causes d’accidents, figurent les mauvais conducteurs, qui n’ont pas suivi la bonne formation, et ceux qui ont des permis de conduire frauduleux, a-t-il expliqué.
M. Dimou a aussi relevé le fait que bon nombre de véhicules ne sont pas en bon état, car la plupart des camions qui arrivent en Afrique sont de seconde main.
La position du Congo n’est pas bonne au niveau mondial, car il occupe la 180ème place, a-t-on appris. «Nous ne sommes pas parmi les meilleurs en matière de sécurité routière», a confirmé le ministre en charge des transports.
De son côté, le représentant de l’ambassadeur de Suède (résidant à Kinshasa), M. Joachim Beijmo qui a partagé l’expérience de la Suède en matière de sécurité civile, a dit que son pays a mis en place, entre autres, la loi de la ceinture, celle de la sécurité routière dans les écoles, et a insisté sur le changement de mentalité.
Au cours de la table-ronde sur les questions de sécurité routière à Brazzaville, notamment à proximité des établissements scolaires avec les autorités, certains élèves ont pensé que le mauvais état de la route, le manque de bus scolaires, la circulation des gros véhicules aux heures de pointe de la journée et le manque de sensibilisation des chauffeurs sont à l’origine des accidents de circulation.
A la fin de l’atelier, la croix rouge a formé les élèves sur les gestes de premier secours.
Cette activité a fait suite à la conférence ministérielle internationale sur la sécurité routière et à l’assemblée mondiale de la jeunesse qui a eu lieu à Stockholm du 18 au 20 février dernier, a-t-on rappelé. (ACI/Loe Mercia)